Le PJD s’est, à nouveau, déchaîné contre les pays du Golfe, et ce quelques jours à peine après le discours royal historique à Riyad, devant les chefs d’Etats du CCG. Le PJD accuse, ainsi, ces pays de financer ses adversaires politiques, faisant principalement allusion au PAM, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du lundi 25 avril.
Selon Mohamed Yatime, dirigeant du PJD et ancien patron de son bras syndical (UNTM), cité par le journal, les adversaires du parti n’ont pu nuire à sa popularité, ni à celle de son secrétaire général et chef du gouvernement, malgré les largesses financières des pays du Golfe. Lequel argent, affirme ce dirigeant islamiste, est destiné à soutenir les contre-révolutions et à avorter le processus démocratique dans les pays arabes. Le responsable du PJD accuse ces pays de cibler également le Maroc, comme ils l’ont fait pour la Tunisie, mais, dit-il, leurs efforts n’ont pu altérer la confiance et la sympathie populaire et spontanée dont bénéficie l’expérience du PJD à la tête du gouvernement.
L’ancien syndicaliste en chef du PJD a notamment expliqué comment une alliance non déclarée formée d’un patchwork de partis aux orientations, idéologies et intérêts contradictoires, ont tenté de briser la popularité d’Abdelilah Benkirane sans y arriver, comme ce fut le cas lors des élections du 4 septembre 2015. Il s’est également interrogé sur la manière dont les grandes villes ont mis leur confiance dans le PJD, en réduisant l’influence des notables et l’usage de l’argent en politique.
Mohamed Yatime s’est, de même, interrogé sur la façon dont s’est évaporée l’opposition de Hamid Chabat, de l’Istiqlal, tout comme il s’est demandé comment, aujourd’hui, Driss Lachguar, de l’USFP, et son syndicat (FDT) avaient perdu toue «représentativité».