Ebranlé par des scandales de corruption, le parlement européen est le théâtre de manœuvres orchestrées par certaines parties françaises pour nuire aux intérêts du Maroc. Ces parties ont réussi, jeudi, à faire passer un vote relatif à une résolution sans respect de certaines formalités et avec «la participation des eurodéputés concernés».
L’accord conclu avec l’un des eurodéputés visés par la résolution est de «généraliser ses déclarations, en impliquant le Maroc, sans citer le pays tiers fortement soutenu par Paris dans le circuit législatif européen», rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 4 et 5 février.
Et de préciser que «cet eurodéputé, qui préside une ONG active dans le combat contre l’impunité, a accepté le marché conclu en contrepartie de circonstances atténuantes qui permettent de réduire sa peine à un an et demi de prison pour avoir monnayé son soutien à un pays tiers».
Cet état de fait, poursuit le quotidien, montre que «la crise entre le Maroc et le parlement européen serait provoquée par certains parlementaires, notamment des libéraux français qui contrarient toujours les intérêts du Maroc. Ces derniers ont donc saisi la crise provoquée par les scandales de corruption pour faire passer la résolution du parlement européen».
Dans ce sillage, rappelle le quotidien, le président de la commission parlementaire mixte Maroc-UE, Lahcen Haddad, a réaffirmé «le maintien des relations entre le Maroc et l’Union européenne», en saluant le rapport positif publié récemment par la Commission européenne, dans lequel elle confirme que «les habitants des provinces du sud du Royaume bénéficient pleinement du partenariat Maroc-UE».
De même, Lahcen Haddad a fait savoir que «le Maroc poursuit son action et sa coordination avec le conseil du Sommet des chefs d’État et de gouvernement, qui définit les politiques générales et les priorités, ainsi qu’avec les conseils ministériels sectoriels qui adoptent les lois et coordonnent les politiques, outre la Commission européenne, qui représente les intérêts communs de l’UE et qui est habilité à faire avancer les législations».
Dans le cadre de cette coopération, «des visites sont prévues prochainement par des responsables européens au Maroc, avec à leur tête le commissaire européen chargé de la politique du voisinage, Olivér Várhelyi», a annoncé le président de la commission parlementaire mixte Maroc-UE. Et d’ajouter qu’«une activité sera organisée par la Chambre des représentants en partenariat avec des experts de la Commission européenne, en plus d’autres activités prévues par des partis politiques marocains au niveau de cette institution européenne».