Un blocage. Encore un autre est-on tenté de dire, en remarquant que le projet de loi relatif à la réforme de l’éducation nationale ne sera pas au programme des débats qui auront lieu prochainement au sein de la Commission parlementaire de l’Education et de la communication.
Après avoir vu sa soumission au vote renvoyée sine die à trois reprises, à cause des divergences profondes entre les partis de la majorité gouvernementale, et particulièrement à cause de l’entêtement du Parti de la justice et du développement, ce projet a tout simplement été déprogrammé des débats au Parlement. Selon le quotidien Al Massae de ce mercredi 19 juin, c’est parce que la dernière réunion des chefs de groupes parlementaires l’a complètement zappé, qu’il n’a finalement pas été programmé par le bureau de la Chambre des représentants.
Malgré les assurances données par le chef du gouvernement Saad-Eddine El Othmani, qui a promis que les partis de la majorité vont rapidement trouver un accord sur ce projet, il n’en demeure pas moins que le «blocage» reste le maître mot à cause d’un point d’achoppement. Celui de l’enseignement de certaines matières scientifiques en langue française.
Al Massae rappelle aussi que c’est l’ancien chef du gouvernement et ancien secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane qui aurait ordonné aux députés du PJD de ne pas voter en faveur de ce texte, tant qu’il préconise expressément l’enseignement de certaines matières en français. Ce serait même, a mis en garde Benkirane, une atteinte aux principes qui font le fondement du PJD.
C’est en répondant à cette injonction du trublion du parti islamiste, que le chef du groupe parlementaire du PJD à la deuxième chambre, Idrissi Al Azami, avait d'ailleurs demandé, lors du dernier débat sur de projet de réforme de l’éducation, le report du vote en attendant de trouver un consensus, vu l’importance, a-t-il justifié, de cette réforme.