Le Parti authenticité et modernité (PAM) organise à travers ses deux groupes parlementaires, ce lundi 14 avril à Rabat, un colloque scientifique international sous le thème "L'économie nationale et la nécessité d'un nouveau modèle de développement", a constaté un journaliste de Le360. Ce colloque, auquel participent notamment, au siège de la Chambre des conseillers, des experts internationaux, débattra de la "complexité des questions que soulève le modèle (actuel) de développement et propose huit axes de réflexion portant sur les fonctions et le rôle de l'Etat, les dysfonctionnements à caractère macro-économique, les contraintes de la croissance, le financement et son rôle, les infrastructures, le rôle des ressources humaines, les dysfonctionnements en matière de recherche scientifique, les fondements et traits du nouveau modèle de développement".
L'impact du soutien de la demande intérieure reste limité
Outre Mustapha Bakkoury, secrétaire général du PAM, le président de la Chambre des conseillers, Mohamed Cheikh Biadillah, le nouveau patron de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, et le président sortant, Karim Ghellab, ainsi que le ministre des Finances, Mohamed Boussaid, ont participé à l'ouverture de ce colloque. Selon les organisateurs, "l'analyse profonde de l'évolution de l'économie marocaine et de ses règles de fonctionnement au cours des dernières années montre la non soutenabilité de ce modèle, et affirme par conséquent le besoin urgent d'opter pour un nouveau modèle de développement".
Hakim Benchamass, président du groupe PAM à la Chambre des conseillers, a appelé les participants à réfléchir au " nouveau ou nouveaux modèles qui seraient en mesure de relever les défis". Tous les intervenants ont estimé qu'après la crise économique qui s'est installée depuis 2008 dans "le monde, le modèle en cours de développement économique a montré des signes d'essoufflement". Pour le cas du Maroc, selon le PAM, le soutien de la demande intérieure n'a pas été suffisamment accompagné par une croissance et un développement du tissu économique national dont la productivité reste limitée voire négative pour les secteurs de l'industrie et des services.