Le rêve de doter Fès d’une «plage artificielle» caressé par Hamid Chabat s’envole en fumée. C’est ce que révèle Al Massae, dans son édition de ce jeudi 18 février, sous ce titre décapant: «Le maire Azami troque le projet de plage artificielle contre une grande surface verte».
«Ce projet avait été annoncé en grande pompe en 2012 par le zaïm istiqlalien, du temps où il présidait aux destinées de la capitale spirituelle», rappelle Al Massae en précisant que ce projet envisagé dans «l’oued Fès» n’a jamais vu le jour.
«Des sources au sein du nouveau Conseil de la ville de Fès indiquent que le nouveau maire, Driss El Azami, a décidé de transformer le lieu où ce projet devait être construit en exécutoire vert au profit de la population locale», rapporte le quotidien.
«Le ministère de l’Intérieur avait refusé de valider ce projet, bien avant l’élection même de Driss El Azami à la tête du Conseil de la ville de Fès, en remplacement de Hamid Chabat», précise la même source, ajoutant que le chef du Parti Justice et développement, Abdelilah Benkirane, avait ironisé sur ce projet controversé lors d’un rassemblement organisé à Fès à la veille des élections communales du 4 septembre 2015.
Il s’agissait, en effet, d’un simple «coup de marketing politique», avaient relevé les observateurs dès l’annonce de ce projet présenté par Chabat comme un vecteur d’attraction touristique et une soupape pour les habitants «déshérités» de Fès, surtout ceux qui n’ont pas les moyens de se payer des vacances dans les villes côtières pour se mettre à l’abri des grosses chaleurs que connaît leur ville pendant la période estivale.
Ce projet bizarre en rappelle curieusement un autre, celui réalisé puis détruit suite à une «colère royale», soit la "tour Eiffel" en acier de 30 mètres de hauteur en plein cœur de Fès! Ce monument, construit sur le modèle de la Tour Eiffel de Paris, avait été érigé tout près du palais El Bahia, avant d’être démoli.
La ville de Fès avait pourtant mieux à faire que de se lancer dans ces projets excentriques, de surcroît coûteux, comme celui de cette «plage artificielle» dont le coût était estimé à 120 millions de dirhams.