Le ministère de la Santé se prépare à lancer une large campagne de recrutement concernant des milliers de professionnels de la santé, afin de combler le déficit en ressources humaines dans les hôpitaux. La loi de finances 2019 a, en effet, réservé 4.000 nouveaux postes à ce département, au lieu des 2.000 consacrés à ce secteur lors des précédents exercices. Selon des sources autorisées, le chef du gouvernement aurait validé l’attribution de ces postes budgétaires, dont 2.630 sont réservés aux infirmiers, techniciens et auxiliaires de la santé. Le département de tutelle compte créer 300 postes pour les médecins généralistes, 30 pour les pharmaciens et les chirurgiens dentistes et 710 pour les concours des spécialités médicales. 320 nouveaux postes seront réservés aux cadres administratifs et techniques, en plus de 10 postes consacrés aux professeurs assistants.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du jeudi 30 mai, que seuls 211 médecins généralistes sur les 500 prévus ont rejoint leurs lieux de travail en 2018. Selon la même source, ce différentiel s’explique par le désir des médecins de passer le concours des spécialités médicales et n’est pas dû, comme on pourrait le penser, à un quelconque refus d’exercer dans le secteur public.
Selon les statistiques de 2018, le nombre des médecins s’élève à 12.647 contre 28.704 infirmiers et techniciens de la santé. On compte, de plus, 9.870 fonctionnaires répartis dans plusieurs services. Du coup, le nombre total des professionnels exerçant dans le secteur de la santé a atteint 51.221 au cours de l’année précédente. Selon les données détaillées, les années 2018 et 2019 ont connu une hausse sensible dans le nombre des postes budgétaires alloués à ce secteur. C’est ainsi que 4.000 postes ont été créés chaque année, alors qu’ils n’avaient pas dépassé 1.500 en 2017 et 2.000 durant les années précédentes.
La moyenne de l’encadrement médical a connu une hausse, puisqu’on compte 1 médecin pour 1.386 habitants, alors qu’on a recensé un médecin pour 1.600 citoyens en 2011. Les critères définis par l’organisation mondiale de la santé estiment que la densité des professionnels de la santé doit atteindre 4,45 pour 1.000 citoyens en 2021, si on veut réaliser une couverture médicale globale et augmenter la capacité du système de santé.