La détention des mineurs a été au coeur d’un échange entre le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture et l’ambassadeur et représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, lundi 9 mars, lors de la 28ème session du Conseil des droits de l’Homme à Genève. D'ailleurs, le Maroc a qualifié cet échange de «constructif», en précisant avoir fait siennes les recommandations formulées par le rapporteur onusien Juan Mendez, lors de sa visite à Rabat en 2012. «Les recommandations formulées à cette occasion bénéficient de tout l’intérêt nécessaire pour leur mise en œuvre», a assuré Mohammed Aujjar, en révélant que «ces recommandations ont fait l’objet d’un rapport de mise en œuvre à mi-parcours présenté en 2014».
Parmi ces recommandations figure la protection des enfants et des mineurs mis en détention. A cet égard, l’ambassadeur Aujjar a assuré que cette mise en détention «n’est envisagée qu’en dernier recours et pour les périodes les plus courtes possibles». «Le mineur de 12 à 18 ans ne peut être emprisonné dans un établissement pénitentiaire que si cette mesure paraît indispensable ou s’il est impossible de prendre toute autre disposition», a indiqué Aujjar. «Les mineurs sont séparés des autres détenus et placés, dans la mesure du possible, dans des institutions situées près de leur foyer et de leur lieu de réinsertion», a-t-il fait valoir, en assurant que «le juge des mineurs est tenu de s’enquérir de leur situation au moins une fois par mois ».