Le Maroc réitère son rejet catégorique des mesures unilatérales affectant le statut juridique d'Al-Qods Acharif

Nasser Bourita lors de la réunion d'urgence du Conseil de la Ligue Arabe, tenue par visioconférence, mardi 11 mai.

Nasser Bourita lors de la réunion d'urgence du Conseil de la Ligue Arabe, tenue par visioconférence, mardi 11 mai. . DR

Le Maroc a réitéré, mardi 11 mai 2021, son rejet catégorique de toutes les violations et mesures unilatérales affectant le statut juridique d'Al-Qods Acharif et les droits légitimes du peuple palestinien frère à réaliser ses aspirations à la liberté et à l'indépendance.

Le 11/05/2021 à 18h17

Lors de son intervention à la réunion d'urgence des ministres arabes des Affaires étrangères, tenue par visioconférence, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, a condamné les discours haineux de certaines organisations religieuses extrémistes israéliennes.

Nasser Bourita a souligné que le Royaume "partage avec ses frères des pays arabes les sentiments de profonde inquiétude face aux événements violents qui se déroulent dans la ville sainte d'Al Qods, en particulier dans le quartier de Cheikh Jarrah, qui fait face à des plans systématiques d'expulsion de ses habitants au milieu d'une escalade des attaques israéliennes contre les Maqdessis, et des raids, arrestations et intimidations des fidèles pacifiques pendant le mois béni du ramadan".

La poursuite de ces pratiques ne ferait qu'accroître les facteurs d'escalade et de tension, ainsi que la prévalence du discours de haine, diminuant ainsi les chances de paix dans la région et plongeant la cause palestinienne et la ville sainte d’Al-Qods dans un conflit religieux et idéologique, a-t-il averti.

Faisant observer que cette situation difficile est due à l'impasse qui a affecté le processus de paix pendant des années, Nasser Bourita a affirmé que la relance de ce processus, selon des déterminants clairs, des fondements de la légitimité internationale, des résolutions du Conseil de sécurité et de l'Initiative de paix arabe afin de préserver les droits légitimes du peuple palestinien et de relancer une dynamique constructive pour la paix, constitue la clé pour surmonter cette situation.

Le Royaume du Maroc place la question palestinienne et la ville sainte d’Al-Qods au premier plan de ses préoccupations, a-t-il rappelé, réaffirmant la position ferme et claire du Maroc, sous le leadership du roi Mohammed VI, président du Comité Al-Qods, quant au soutien et la défense de la cause palestinienne, et son adhésion à un règlement pacifique conformément à la solution à deux Etats convenue au niveau international avec les frontières de 1967 et avec Al-Qods-Est comme capitale de l’Etat palestinien.

Le Roi, en sa qualité de président du Comité Al Qods, continuera de défendre le statut spécial d’Al-Qods et le respect de la liberté de pratiquer les rites religieux pour les adeptes des trois religions monothéistes, a enchainé le ministre, ajoutant que le Souverain ne ménagera aucun effort pour protéger le caractère islamique de la ville sainte, préserver le caractère sacré de la mosquée Al-Aqsa et défendre l'identité historique de cette ville en tant que terre de coexistence entre les religions monothéistes.

Le ministre a, dans ce cadre, passé en revue les efforts déployés par l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif, sous les hautes orientations du Roi, pour soutenir la résistance des Maqdessis, que ce soit par le biais de ses programmes annuels, ses projets ou son aide humanitaire dans les domaines éducatif, social et de santé.

Le Maroc soutient, fermement et constamment, tous les efforts de l'Autorité palestinienne pour défendre les droits des habitants de la ville sainte et protéger les valeurs sacrées, le statut juridique et le caractère islamique d'Al-Qods Acharif en tant que capitale de l'Etat de Palestine.

Le Royaume du Maroc, "qui s'attache à la paix comme choix stratégique, reste convaincu des vertus du dialogue et de la négociation vu qu'ils sont le seul moyen de résoudre le conflit israélo-palestinien, loin des actes de violence et des actions unilatérales", a conclu le ministre.

Le 11/05/2021 à 18h17