Ce que subissent actuellement les étudiants des facultés de médecine n’a aucun lien avec le gouvernement, l’opposition, les sièges électoraux ou les petits calculs politiciens.
Il ne s’agit pas, non plus, de se faire passer pour leur défenseur pour des raisons inavouées, ni de s’en prendre à eux en doutant de leurs intentions et en prétendant qu’ils sont poussés par des parties malveillantes, écrit l’éditorialiste d’Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 10 juillet.
Ce qui arrive à ces étudiants nous concerne tous car, si le problème paraissait normal au début, il s’est assez aggravé pour devenir, aujourd’hui, un problème sérieux et inquiétant.
Il est donc nécessaire de lui trouver une solution dès à présent, souligne Al Ahdath Al Maghribia, et, pour l’éditorialiste du quotidien, il faut s’enlever de l’esprit cette idée pessimiste d’accepter une année blanche.
Cette responsabilité incombe en premier lieu au principal concerné par cette question, le gouvernement, en l’occurrence.
Souvenez-vous des revendications liées aux pensions de retraite, ainsi que celles ayant trait à l’enseignement: elles avaient fait perdre aux élèves une grande partie de l’année scolaire, écrit l’éditorialiste du quotidien, qui insiste sur le fait que l’important, aujourd’hui, sans démagogie ni hypocrisie, est l’année universitaire en cours qui se perd pour les étudiants en médecine.
Dans le même temps, souligne-t-il, une déclaration à ce propos du porte-parole du gouvernement est instamment attendue, ainsi que la présence d’un ministre qui tarde à se rendre au Parlement pour s’y expliquer sur cette question, alors qu’y ont lieu de ridicules escarmouches entre des députés de partis de l’opposition, qui cherchent à récupérer la crise qui a cours dans les facultés de médecine à des fins politiciennes, et les députés de partis de la coalition gouvernementale, qui tentent de les en empêcher.
Le souhait des Marocains est de dépasser cet obstacle, et de lui trouver une solution acceptée par tous, afin de sauver les étudiants en médecine d’une année blanche, insiste l’éditorialiste d’Al Ahdath Al Maghribia.
La solution à trouver, explique-t-il, permettrait de rétablir la confiance des étudiants envers le ministère de l’Enseignement supérieur et envers le gouvernement, tout en coupant court aux esprits malveillants, qui rêvent d’annoncer les pires cauchemars et cherchent uniquement à clamer sur les réseaux sociaux tout le mal qui hante leurs esprits vis-à-vis de leur pays.
Il est donc vraiment aberrant que le gouvernement refuse de répondre aux demandes du bureau de la Chambre des représentants, en affirmant qu’il n’est pas prêt à discuter de ce sujet urgent, après tant de mois de laxisme, explique l’éditorialiste d’Al Ahdath Al Maghribia.
Un peu de raison est nécessaire et un peu de maturité est impératif, plaide-t-il enfin, afin de régler cette problématique et de tourner la page d’une année que l’on n’espère pas blanche, pour les étudiants en médecine.