Le dirigeant du Parti néerlandais pour la liberté, Geert Wilders, continue de bouder le procès qui est intenté à son encontre depuis octobre dernier pour ses propos racistes envers les immigrés marocains. Ce politique controversé, membre de la chambre des représentants depuis 1998, ne s'est en effet pas présenté, hier jeudi, devant le tribunal de La Haye, pas plus d'ailleurs que son avocat. Et ce n'est surtout pas cette amende de 5.000 euros requise à son encontre par le ministère public néerlandais qui va l'en dissuader.
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Non seulement ce député d'extrême-droite ne fait pas cas de ce procès qui se poursuivra jusqu'au 26 novembre courant pour "injures racistes" proférées en 2014, lors des élections municipales néerlandaises, mais il continue par ailleurs à insulter les immigrés marocains sur les réseaux sociaux.
Dans un message posté sur son compte tweeter, Geert Wilders a planté une nouvelle pique injurieuse envers les MRE: "Les Pays-Bas ont de gros problèmes avec les Marocains, et ce n'est pas en observant le silence que ce problème sera réglé"! A croire que tous les problèmes, vrais ou supposés, dont souffriraient les Néerlandais ont pour seule "source" les immigrés marocains!
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Une allégation qui, au-delà de son caractère simpliste, de surcroît raciste et discriminatoire, sonne faux dans un pays qui a cultivé, au fil des siècles, une réputation de terre d'accueil et du vivre-ensemble par excellence.
Le procès, en cours d'instruction et auquel le député xénophobe n'a pas daigné se présenter, porte sur ses propos tenus lors d'une soirée après les élections municipales de mars 2014 à La Haye. Il avait demandé à ses militants s'ils voulaient "plus ou moins de Marocains dans leur ville et aux Pays-Bas". "Moins! Moins!", ont répondu ces militants, à la satisfaction de leur chef qui a promis: "Nous allons nous en charger"!
Une charge à la limite de la hantise du Marocain mais qui risque de prendre des proportions encore plus alarmantes à la veille des élections législatives néerlandaises de 2017. Le chef du parti dit pour la Liberté va encore faire de sa fixation anti-marocaine son principal cheval de campagne. Pathétique!