Le déplacement ou pas du chef du Polisario à Berlin occupe les esprits à Tindouf plus que les pourparlers qui devraient se tenir prochainement dans la capitale allemande, à l'initiative du nouvel Envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara, l'ancien président allemand Horst Köhler. Au QG de Rabouni, comme sur la centrifugeuse des réseaux sociaux, autant que sur les sites de propagande séparatiste, la crainte que Brahim Ghali, cité à comparaître devant le juge de l'Audience nationale espagnole, José de la Mata, mi-novembre 2016, pour répondre de crimes de guerre, reste de mise.
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Selon un site appartenant à l'ancien chef de "l'armée sahraouie", le dénommé Mohamed Lamine Bouhali, le chef du Polisario voudrait des "garanties" du nouvel Envoyé personnel du SG de l'ONU pour éviter d'être arrêté en Allemagne, où il est fiché tout comme dans les autres pays européens.
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Sauf que Brahim Ghali, "encouragé" par son déplacement à Abidjan où il a participé au Sommet UE-UA (29-30 novembre 2017), a cette fois de fortes "chances" d'être arrêté en Europe. "La justice européenne est indépendante et ses décisions sont prises indépendamment de l'intervention de l'Exécutif", alerte ledit site séparatiste, avertissant que l'ASADEH, présidée par Ramdane Ould Messaoud, et basée à Barcelone, ne demande qu'à réactiver la plainte qu'elle a déposée en 2007 à l'encontre de 28 autres criminels de guerre -dont des officiers algériens-, pour des faits perpétrés entre 1974 et 1988 dans les camps de Tindouf.