L'annulation de la grâce : "Un acte courageux". Les réactions

DR MAP

Le retrait de la grâce royale accordée au criminel espagnol est un « acte courageux », estiment certains hommes politiques. Réactions.

Le 04/08/2013 à 21h53, mis à jour le 04/08/2013 à 23h41

Le retrait par le roi Mohammed VI de la grâce royale accordée au criminel espagnol est un acte "courageux", a estimé le politologue Mohamed Darif. "Bien qu’il s’agisse d’une faute commise par les responsables auxquels est confié la préparation de la procédure de grâce, le roi a rectifié l’erreur des autres".

D’autres analystes ont qualifié de "sage" cette décision. "Le roi a été induit en erreur, l’annulation de la grâce est une correction d’une faute commise par d'autres. L’acte en soi est une bonne chose", a souligné ce chercheur universitaire, rappelant que le communiqué du palais publié samedi soir précise que le souverain "n’a jamais été et en aucune manière au courant » des actes criminels commis par le dénommé Daniel. Pour Darif, le retrait "positif" de la grâce royale est susceptible de mener vers deux alternatives : soit le criminel sera extradé par l'espagne, soit il sera écroué par les autorités espagnoles pour purger le reste de sa peine.

"Le retrait est une très bonne chose, car il va trancher sur les responsabilités; des têtes vont payer très cher cette grave défaillance", a déclaré pour sa part à Le360 Mohamed Zidouh, politologue et chirurgien à Rabat. Abdelkrim Benattik, homme de gauche, a de même estimé "sage" ce retrait de la grâce. "Le roi est connu pour sa sagesse. La décision va apaiser les choses et ne fera que servir les intérêt du pays", a-t-il affirmé dans une déclaration à Le360.

Dans un communiqué, le cabinet royal a indiqué que le retrait de la grâce est d’un "caractère exceptionnel". Il est "décidé par Sa Majesté le roi en considération des défaillances qui ont marqué la procédure, de la gravité des crimes commis". "Ce retrait est décidé aussi en considération du respect du droit des victimes", selon la même source qui ajouter encore : "Le souverain a donné ses hautes instructions au ministre de la Justice pour examiner avec son homologue espagnol les suites à donner au retrait de cette grâce".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 04/08/2013 à 21h53, mis à jour le 04/08/2013 à 23h41