Plus de deux cent personnes, notamment des jeunes, comptent organiser, ce jeudi, un mouvement de colère dans la ville de Laâyoune pour revendiquer leur droit au travail. La revendication semble toute légitime, d’autant que le droit de manifester est garanti par le texte fondamental, tant qu’il s’exerce dans le strict respect des lois en vigueur, ne perturbe pas l’ordre public et ne porte pas atteinte aux biens publics et aux intérêts de la Nation.
Seulement, dans cette ville du sud marocain, ces manifestations sont généralement manipulées à des fins séparatistes et servent souvent de tremplin pour semer le désordre, intimider les forces de l’ordre et servir des intérêts non avoués. Ainsi, rapporte Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce jeudi 4 janvier, «le spectre d’un nouveau Gdeim Izik plane sur la ville de Laâyoune». Car, explique le quotidien, la coordination des manifestants a fait part de sa volonté de dresser des tentes sur les lieux et d’y observer un sit-in jusqu’à ce que ses demandes soient satisfaites.
La présence d'activistes séparatistes qui œuvrent et manœuvrent pour donner des connotations politiques au cahier revendicatif des personnes demandant un emploi laisse à penser que ces manifestations sont manipulées à d’autres fins. Pire encore, poursuit le quotidien, ces activistes, certainement téléguidés par les services de renseignement du voisin de l’Est, incitent les manifestants à provoquer les forces de l’ordre et à entrer en confrontation avec elles.
Des manœuvres du même type ont été orchestrées par le passé. La dernière en date est la menace brandie, en mars dernier, par un groupe de jeunes qui avaient détourné un bus de l’OCP et menacé de s’immoler par le feu si les autorités restaient sourdes pas à leurs revendications.