Le déplacement de Kim Bolduc, Représentante spéciale du SG de l’ONU au Sahara, et chef de la Minurso, est passé inaperçu à Tindouf, autant que la visite annoncée dans la région de Christopher Ross, médiateur onusien pour le Sahara, constate Al Ahdate Al Maghribia, dans son édition de ce mercredi 11 février. «Ce qui préoccupe la population séquestrée, c’est ce qui se trame secrètement dans les camps après que Mohamed Abdalziz, atteint d’un cancer du poumon, soit parti à l'étranger pour se soigner à l’étranger », relève le quotidien.
Le black-out imposé par le renseignement algérien sur l’absence inexpliquée de Mohamed Abdelaziz en rajoute aux préoccupations de la population séquestrée, indique la publication, en estimant que ce silence de chapelle dont le fameux DRS veut envelopper l’affaire dénote la crainte des autorités algériennes quant au vide que laisserait, en cas de son décès, Mohamed Abdelaziz, son homme lige. «Nul doute que le départ de Mohamed Abdelaziz compliquera davantage la tâche au renseignement algérien, d’autant plus que la seule carte qui lui reste entre les mains, Mohamed Lamine Bouhali, soi-disant ministre sahraoui de la Défense, est vivement contesté par la population séquestrée, en raison de son autoritarisme et sa compromission avérée dans le détournement d’aide humanitaire et dans toutes sortes de trafics prospérant dans la région sahélo-saharienne», explique le quotidien.
Le DRS algérien dans une situation peu enviableLa dégradation de l’état de santé de Mohamed Abdelaziz intervient alors qu’Alger est confrontée à une crise interne sans précédent, incarnée par la problématique du vide institutionnel entraîné par la maladie du président Abdelaziz Bouteflika, estime Al Ahdate Al Maghribia. « Préoccupé par la crise interne en Algérie, le renseignement algérien devait aussi penser à l’ère post-Mohamed Abdelaziz », relève le quotidien, en relevant « l’incapacité » du fameux DRS à trouver un successeur à ce dernier, en dehors de Mohamed Lamine Bouhali, l’homme d’Alger par excellence, tant et si bien que ce soi-disant « ministre sahraoui de la Défense » a fait ses « armes » dans les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN).
Les informations contradictoires ébruitées au sujet de Mohamed Abdelaziz, donné dernièrement mort d’un cancer, a provoqué un rand cafouillage au sein de la direction du Polisario mais aussi et surtout au sein des services de renseignement algérien, sans oublier évidemment la grosse panique qui gagne les camps de Tindouf depuis le départ du chef du Polisario à l’étranger dans la tentative de se soigner d’un cancer du poumon qui serait dans un stade avancé.