Une enquête ouverte par les services compétents des Forces armées royales (FAR) révèle que l’Algérie abrite des centres de formation et d’entraînement des milices du Polisario, renvoyés ensuite, à bord d’avions militaires, dans les camps de Tindouf. D’ailleurs, c'est ce que comptait faire l'avion militaire qui s'est écrasé, peu de temps après son décollage, mercredi matin, de la base aérienne de Boufarik, près d’Alger. Parmi les victimes du drame, une trentaine de membres du Polisario qui, apparemment, retournaient dans les camps de Tindouf après avoir suivi des formations militaires.
Cet accident a ainsi mis à nu les agissements des généraux algériens, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce jeudi 12 avril. Les sources du quotidien précisent que des liaisons aériennes sont régulièrement assurées entre des bases militaires algériennes et les camps de Tindouf. Il s’agit là de preuves accablantes de l'implication directe de l’Algérie dans le conflit artificiel autour du Sahara marocain.
Al Akhbar, qui revient aussi, dans son édition du même jour, sur le crash, s’interroge également sur la présence d’une trentaine de membres du Polisario à bord de cet avion militaire de l’armée de l’Air algérienne. Cette présence de membres des milices du Polisario ne manquera pas de mettre à mal la diplomatie algérienne, sa position officielle et les propos qu’Alger a toujours tenus à propos de la question du Sahara marocain. Ce tragique accident a ainsi mis à nu la politique des généraux algériens qui ont toujours été généreux à l’égard des milices des camps de Tindouf pour les manipuler à des fins non avouées.
En effet, ce crash mettra Alger et ses décideurs dans l’embarras face à l’opinion publique algérienne et devant la communauté internationale. Selon des sources relayées par les médias, l’avion, un Iliouchine IL-76 de l’armée de l’air algérienne, utilisé pour le transport militaire, devait faire la liaison entre Boufarik-Tindouf-Béchar. Il s’agit de la pire catastrophe aérienne survenue en Algérie. Par ailleurs, l’accident a dévoilé clairement la politique suivie jusque-là par les décideurs du palais El Mouradia dans le dossier du Sahara marocain.