La Loi de finances adoptée par la première chambre

Mohamed Boussaïd, ministre de l'Economie et des finances.

Mohamed Boussaïd, ministre de l'Economie et des finances. . DR MAP

Revue de presseKiosque360. Le projet de Loi de finances a été adopté hier soir par la Chambre des représentants, avant d'être présentée à la Chambre des conseillers lundi. Il prévoit la création d'un fonds de développement industriel de 3 MMDH.

Le 17/11/2014 à 06h38

Le projet de Loi de finances 2015 a été adopté hier soir par la Chambre des représentants, par 174 voix contre 87, et va être présenté à la Chambre des conseillers dès lundi. Ce projet table sur 4,4% de croissance et un déficit budgétaire de 4,3% du PIB. Il prévoit notamment la création d'un fonds de développement industriel de plus de 3 MMDH. Le rapport final de la commission des finances indique que 82 amendements ont été rejetés.

“La tension sociale qui a marqué le autour du budget a été également présente dans les conclusions finales des membres de la commission”, note le quotidien économique Les Eco dans son édition du lundi 17 novembre, évoquant les "divergences profondes" entre la majorité et l'opposition. Et la presentation à la deuxième chambre sera l'occasion pour l'opposition de tenter d'obtenir des concessions du gouvernement sur le volet social. 

La majorité met en avant la création du fonds de développement industriel, affiché comme "la volonté du gouvernement de mettre fin à la dépendance à l'égard du secteur agricole". Les fonds vons être affectés essentiellement aux secteurs textile et alimentaire, et devraient permettre la création de 500.000 emplois. Le quotidien évoque le taux d'exécution encore faible des dépenses d'investissement, "qui ne dépasse pas les 32%", alors que 189 MMDH seront consacrés en 2015 au renforcement des infrastructures.

Parmi les amendements rejetés, la création d'un compte spécial pour la promotion de la formation en cours d'emploi, la hausse de dotations de plusieurs caisses à vocation sociale, comme le fonds de cohésion sociale et les subventions aux produits de base, l'affectation de 3.000 postes aux diplômés chômeurs décidée en 2011, ainsi que l'amendement sur le seuil d'endettement et la baisse du déficit budgétaire à 4% du PIB.

Par Khalid Mesfioui
Le 17/11/2014 à 06h38