La France laisse un dangereux converti radical embarquer pour le Maroc

Le ressortissant français interpellé à Fès.

Le ressortissant français interpellé à Fès. . DR

Un dangereux individu fiché en France et assigné à résidence sur décision du ministère de l’Intérieur a pu embarquer à l’aéroport de Nantes. Arrivé à Fès, il a été interpellé par les services de sécurité marocains. Scandaleux!

Le 07/03/2016 à 15h56

Quel est le pays dont la police des frontières soumet le chef de la diplomatie d’un pays ami et allié à une humiliante fouille et laisse embarquer vers ce même pays un dangereux extrémiste transportant un véritable arsenal de guerre?

Ne cherchez pas trop. Ce pays s’appelle la France, pays qui n’a pas encore eu le temps de faire son deuil des attentats du 13 novembre dernier.

Cela se passe à Nantes, révèlent les sources du Le360. Un individu se présente dimanche 6 mars à l’aéroport et passe tous les filets de sécurité sans être inquiété malgré son passé et l’arsenal de guerre qu’il avait sur lui pour prendre l’avion (un vol de Ryanair) vers Fès.

Non, ce n’est pas une blague. Broustail Manuel Pierre Angelo, alias Ibrahim, avait sur lui une bonbonne de gaz, un sabre, cinq armes blanches entre couteaux et coutelas, une matraque pliable, des tenues militaires et une cagoule.

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Au moment où même les batteries au lithium sont interdites dans les avions, on se demande quelle législation applique la France en matière d’aviation civile.

Fiché et assigné à résidence!Et ce n’est pas tout. L’individu qui a été arrêté à l’aéroport de Fès-Saïss, 34 ans, est un ancien militaire et plus exactement un expert en explosifs.

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Remarquant sa dangereuse radicalisation, après sa conversion à l’Islam, il est radié des rangs de l’armée française en août 2014.

En novembre dernier, juste après les attentats de Paris, Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, décide de l’assigner à résidence.

Dimanche est visiblement un lendemain de fête difficile pour les policiers et les douaniers français. Mais de là à «refiler» à leurs homologues marocains un tel «cadeau empoisonné», cela donne à réfléchir.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 07/03/2016 à 15h56