La classe politique réagit au décès de Abderrahman Youssoufi: "une grande perte pour le Maroc"

Abderrahman Youssoufi (8 mars 1924 - 29 mai 2020). 

Abderrahman Youssoufi (8 mars 1924 - 29 mai 2020).  . DR

Les leaders politiques marocains ont unanimement rendu hommage à l'ancien leader de l'USFP et ex-Premier ministre, Abderrahman Youssoufi, décédé ce vendredi matin, 29 mai 2020, dans un hôpital casablancais à l'âge de 96 ans. Sa disparition a été qualifiée "de grande perte pour le Maroc".

Le 29/05/2020 à 12h26

Le Chef du gouvernement, Saâd-Eddiine El Othmani a réagi dans une déclaration pour Le360, affirmant que "Si Abderrahman Youssoufi a été un grand homme politique qui avait accompli d'intenses efforts au service de son pays".

"Il était connu, a ajouté El Othmani, pour son patriotisme et sa fidélité à son pays".

"C'était un homme qui avait marqué l'alternance consensuelle d'une manière sage, de 1998 à 2002".

"J'adresse en mon nom et en celui de mon parti mes condoléances à sa petite et grande famille", a conclu El Othmani, qui est également secrétaire général du PJD.

L'actuel premier secrétaire de l'USFP, Driss Lachgar, n'a pas pu être joint pour réagir au décès de celui qui a marqué l'histoire du Parti de la Rose, à l'instar de Mehdi Ben Barka, de Omar Benjelloun et de Abderrahim Bouabid.

Pour des raisons inconnues, le téléphone de Driss Lachgar était resté soit fermé soit mis sous silencieux et ce, depuis l'annonce de la mort de Abderrahman Youssoufi.

Le défunt n'avait pas assisté, en 2019, à une cérémonie de "réconciliation interne" organisée à l'occasion de la commémoration de la création de l'USFP.

Pour sa part, le secrétaire général du Mouvement populaire (MP), Mohand Laenser, a adressé ses vives et sincères condoléances à l'USFP et a qualifié Abderrahman Youssoufi de "leader politique de grande envergure qui a marqué l'histoire du Maroc, par notamment le destin et la clairvoyance de feu Sa Majesté le roi Hassan II, qui l’a placé à la tête du gouvernement d'alternance à un moment délicat", c’est-à-dire que 1998 à 2002.

Selon le leader du MP, Abderrahman Youssoufi était "affable et courtois".

De son côté, Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), qui avait côtoyé durant de longues années le défunt n'a pas pu retenir ses larmes quand elle a été sollicitée par Le360. Elle avait en effet été l'ancienne chef du service de communication de la Primature, lorsque Youssoufi était Premier ministre du gouvernement d'alternance.

"C'était un père pour moi et c'était aussi un professeur qui m'a appris à prévaloir les valeurs de la justice, de la modestie et de l'écoute. Les grands hommes sont de cette nature".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 29/05/2020 à 12h26