La résolution 2548 adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies, vendredi dernier, a consacré, encore une fois, l’Algérie comme principale partie prenante dans le conflit artificiel sur le Sahara marocain. Par conséquent ce pays est, de facto, impliqué dans le processus politique en cours pour trouver une solution «réaliste, pragmatique, durable et basée sur le consensus» à ce conflit régional. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du lundi 2 novembre, que ladite résolution du Conseil de sécurité a évoqué l’Algérie à cinq reprises, soit autant que le Maroc. Une évidence qui perturbe la diplomatie algérienne qui a échoué dans ses tentatives de berner la communauté internationale en affirmant qu’elle n’est pas concernée par ce conflit.
Mal lui en a pris car des archives déclassifiées de l’Agence centrale du renseignement américaine (CIA) révèlent la responsabilité directe de l’Algérie dans ce conflit préfabriqué autour de la marocanité du Sahara. Les documents de la CIA soulignent que l’Algérie a dépensé, en une seule année, plus de 750 millions de dollars pour déstabiliser le Maroc en finançant des éléments séparatistes pour perpétrer des actes de sabotage à l’intérieur du Sahara marocain. Sans oublier, ajoute la même source, les sommes colossales que ce pays dépense pour financer ses campagnes contre le Maroc et la promotion de la thèse séparatiste dans les forums internationaux.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que les documents de la CIA démontrent, avec force détails, l’implication directe de l’Algérie dans ce conflit régional. Les responsables algériens ne peuvent donc pas renier les rôles négatifs qu’ils ont joués, depuis des décennies, et qu’ils continuent de jouer pour faire perdurer ce conflit et affecter la stabilité de l'Afrique du nord et la région du Sahel. Les archives de la CIA expliquent que le soutien de l’Algérie au Polisario et son opposition à l’intégrité territoriale du Maroc remontent à la période de la guerre froide entre les blocs de l’Est et de l’Ouest. Autant dire, poursuit la même source, que l’idéologie a contribué, dans une large mesure, à l’exacerbation des différends entre la référence socialiste en Algérie et la monarchie traditionnelle au Maroc.
Il est donc normal, ajoute la CIA, que l’Algérie ait la mainmise sur toutes les décisions du Polisario puisque c’est ce pays qui l’héberge, l’arme et le finance. Du coup, l’Agence de renseignement américaine en déduit que l’Algérie doit être partie prenante dans les négociations sur le Sahara, car il est impossible de l’exclure de ce qui se passe dans la région. Ce faisant, le voisin de l’Est peut convaincre le Polisario de revenir à la table des négociations, puisque ce pays le soutient militairement. Car, «sans le soutien conséquent de l’Algérie, le Polisario ne pèse pas lourd» concluent les archives déclassifiées de la CIA.