A lire la presse quotidienne à paraître ce mardi 16 juillet, le casse-tête de la "nouvelle" majorité gouvernementale est loin d'être résolu. Tous les regards se tournent vers Karim Ghellab. "Le parti de la Justice et du développement réunit les signatures pour réclamer la démission de Ghellab de la présidence du Parlement", titre Al Ahdath Al Maghribiya. Sur Rissalat Al Ouma, le président du groupe PJDiste au Parlement, Abdellah Bouanou, estime que "d’un point de vue politique et déontologique, le président de la Chambre des représentants doit démissionner". Et Al Massae de renchérir : "La majorité gouvernementale se prépare à faire tomber Ghellab du perchoir". Pour le quotidien arabophone, la pétition des PJDistes est une "vengeance" contre l’Istiqlalien suite à la démission des ministres de son parti de l'Exécutif.
L'après-démission de l'Istiqlal
Plusieurs quotidiens, datés de ce mardi, préfèrent aborder les prochaines initiatives du chef du gouvernement. Selon Al Ittihad Al Ichtiraki, "Benkirane devrait présenter les démissions des ministres istiqlaliens au roi après la fin de la visite du roi Juan Carlos au Maroc". Il est question aussi qu’"il remette au souverain la liste des nouveaux ministres du RNI", croit savoir le journal, pour peu que les négociations avec le parti de la colombe ne donnent des résultats.
Akhbar Al Yaoum va jusqu'à publier la liste des noms des du RNIistes candidats à occuper des postes ministériels pour ne citer que Mohamed Aoujar (ministère des Affaires étrangères), Anis Birou (ministère des MRE). Amina Benkhadra (ministère de l'Energie et des mines), Mohamed Abbou (ministère de l'Artisanat) et Rachid Talbi Alami (ministère des Finances). Quant à la Chambre des représentants, le quotidien avance le nom de Salaheddine Mezouar, SG du RNI, comme successeur de Karim Ghellab. Il n’y aurait donc pas de remaniement ministériel, comme l’aurait exigé le RNI, selon certaines sources. A en croire Al Khabar, "la majorité a imposé ses conditions à ceux qui souhaiteraient rejoindre le gouvernement".
Vrai ou faux, une chose est sûre : les spéculations vont bon train quant à la composition de la nouvelle majorité gouvernementale. Pour l’heure, le chef du PJD ne s’est pas exprimé à ce sujet. Benkirane est le seul mandaté par son parti pour communiquer sur l'évolution des consultations avec les autres formations politiques. Pour l'heure, la seule information valable, c'est que les pourparlers sont enclenchés par le chef de file du gouvernement.