Zakaria Moumni rattrapé, une fois encore, par la justice. Et c’est devant la 17ème chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris qu’il devra comparaître pour répondre d’un fait gravissime : avoir débité des propos diffamatoires à l’encontre des autorités marocaines aux micros de I-Télé et BFM TV, en marge de la marche antiterroriste du 11 janvier, à Paris.
Selon un communiqué de l’ambassade du Maroc en France, relayé par la MAP, le champion du racket est cité à comparaître devant le tribunal de grande instance de Paris le 20 mars prochain, suite «aux déclarations à des chaînes de télévision françaises, faites par le dénommé Zakaria Moumni durant la marche du 11 janvier 2015, mettant gravement en cause les autorités marocaines.»
Tout a commencé en ce tristement célèbre 11 janvier, au lendemain des abominables attentats contre Charlie Hebdo. Alors que les familles des victimes tragiques de ces attentas n’avaient pas encore fait leur deuil, un certain Zakaria Moumni est arrivé très tôt place de République et a profité de l’absence du public pour s’emparer des micros des chaînes d’information I-Télé et BFM TV et commettre ce génialissime hors-sujet : «Je suis scandalisé par la présence d’officiels marocains à cette manifestation» ! Paraît-il, les «officiels marocains» avaient besoin d’une «autorisation» d’un maître-chanteur, connu pour les propos orduriers qu’il tient contre des ministres, comme le prouve son message vocal laissé sur le téléphone portable de Mohand Laenser, alors ministre de l’Intérieur.
Voilà des vérités que, pour une raison ou une autre, certains médias français ne veulent pas voir en face préférant relayer les affabulations d’un maître-chanteur. Pour s’en apercevoir, il n’y a qu’à regarder le traitement partial que fait l’AFP de ce mythomane notoire. L’AFP a diffusé l’information relative à la plainte du Maroc contre Moumni, mais en présentant ce dernier comme une «victime». Ce n’est pas la première fois que l’agence de référence accorde un crédit inconditionnel aux propos de Moumni et ne fait aucune mention des plaintes déposées contre lui au Maroc, des agréments de taxis dont il jouit, de sa demande de 4,9 millions d’euros pour construire une salle de sport à Paris, de ses titres factices de champion du monde de light contact... La liste des vérités qui accablent Zakaria Moumni ne tiendrait pas dans une dépêche à trois feuillets de l’AFP. Pourtant, cette agence choisit à chaque fois de traiter les informations le concernant en prenant pour argent comptant son débit de mensonges. Loin de toute objectivité professionnelle.