La branche "justice" de la Confédération démocratique du travail (CDT) accuse le ministre de la Justice, Mustapha Ramid, de vouloir enterrer le greffe et le transformer «en une instance d’esclavage et de travail forcé» à travers ses multiples projets.
Le quotidien Al Akhbar, qui revient sur les déclarations du syndicat dans son édition du mardi 1er novembre, explique que le ministre de la Justice a signé un accord avec un certain nombre de syndicats en vue de se décharger de toute responsabilité au détriment des fonctionnaires du greffe. Cet accord «renie tous les accords précédents et fait fi de la loi sur le greffe», estime la CDT. Et pour cause, l’accord signé stipule «le gel des concours d’admission et vise les salaires des grévistes».
Face à ce constat, la CDT demande au ministre sortant, et qui ne gère actuellement que les affaires courantes en attendant la nomination du prochain gouvernement, de mettre en place une loi-cadre pour le greffe qui «explicite avec précision les missions du greffe et qui insiste sur son indépendance».
La CDT réclame également l’ouverture des concours d’admission pour les magistrats de grade 2, la suppression des examens oraux et l’amélioration des conditions de promotion interne, tout en mettant en place un programme de formation fondamentale et continue pour tous les fonctionnaires du greffe.
Pour Mohamed Tazi, secrétaire général de la CDT-Justice, Mustapha Ramid a aggravé la crise du secteur en signant à la fin de son mandat un accord «anti constitutionnel» pour des considérations politiques qui servent son parti et non le secteur de la justice.