Quelques semaines après sa nomination à la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports, Lahcen Sekkouri fait face à son premier scandale. Selon Al Massae, qui rapporte l’information dans son édition du 30 octobre, le concours d’accès à l’Institut royal de formation des cadres de Salé a connu plusieurs irrégularités, ce qui a poussé quelque 120 candidats à ruer dans les brancards.
Selon les sources du journal, les candidats admis après les examens écrit et oral ont appris avec stupéfaction qu’une décision ministérielle avait annulé le concours. Leur réaction ne s’est pas fait attendre: rassemblement devant l’Institut, slogans contre le ministre… Les candidats, accompagnés de leurs parents, ne sont en effet pas restés les bras croisés et étudient aujourd’hui de nouvelles formes de protestation à mettre en œuvre pour les prochains jours.
Du côté du ministère, les sources du journal révèlent que Lahcen Sekkouri a dû annuler le concours suite à des irrégularités relatives au manque de transparence dans la sélection des candidats. Le ministre haraki a formé un comité d’inspection pour tirer cette affaire au clair et déterminer les responsabilités.
Par ailleurs, Al Massae indique que le ministère de la Jeunesse et des Sports est «complètement paralysé à cause da la vacance de plusieurs postes à responsabilité». A titre d’exemple, le département de Sekkouri est toujours sans secrétaire général depuis l’éjection de Karim Akkari suite au scandale de la «raclette» lors du Mondial du club organisé à Rabat. Lors de son bref passage à ce ministère, Laenser avait lancé l’appel à candidature pour pourvoir le poste. Mais, devant la ruée des membres de son parti qui lui ont mis la pression pour décrocher le 2ème poste du ministère, Laenser a fini par annuler le concours.
A la veille des élections régionales, l’ancien ministre a rouvert la porte des candidatures. Mais, entre-temps, le ministère a changé de tête et, d’après le journal, Lahcen Sekkouri attend le feu vert du Chef du gouvernement pour activer le processus.Le secrétariat général n’est pas le seul poste vacant. Plusieurs fonctions affichent la même configuration : huit départements, trente services et huit directions régionales attendent toujours leur chef. Selon Al Massae, Laenser aurait laissé derrière lui un ministère paralysé avec plusieurs postes vides. Tel est le cas de l’Institut royal de formation des cadres, de la Société nationale de réalisation et de gestion des stades (Sonarges) ou encore de la direction du Complexe Moulay Abdellah de Rabat.