Iran: Suspension de l'enrichissement de l'uranium à 20%

DR

Les autorités ont entamé, ce lundi, la suspension de l'enrichissement d'uranium à 20%, conformément à l'accord nucléaire conclu entre Téhéran et les grandes puissances.

Le 20/01/2014 à 11h48

L'Iran fait la Une de l'actualité internationale. Ce lundi, le pays a entamé la suspension de l'enrichissement d'uranium à 20%, conformément à l'accord nucléaire conclu entre Téhéran et les grandes puissances, a annoncé le chef de l'organisation de l'énergie nucléaire iranienne (OIEA), Ali Akbar Salehi. "La suspension volontaire de l'enrichissement d'uranium à 20% est la mesure principale que nous prenons ce lundi à 8h30 (GMT)", a affirmé Salehi, cité par l'agence officielle Irna. "Deux cascades (de centrifugeuses) à Natanz et quatre cascades à Fordo seront déconnectées d'ici 12h, ce qui veut dire que la production de 20% sera vraiment stoppée," a expliqué le chef de l'OIEA. "Nous avons assez de stock d'uranium enrichi à 20% pour les quatre ou cinq prochaines années, donc nous n'avons pas besoin de continuer la production", a-t-il souligné.

Une équipe d'inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), dirigée par Massimo Aparo, était arrivée samedi à Téhéran, pour superviser les mesures concrètes prises par l'Iran pour respecter sa part de l'accord. Pour rappel, l'accord conclu le 24 novembre à Genève par Téhéran et le groupe des 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne), prévoit la limitation de l'enrichissement de l'uranium par Téhéran à de faibles niveaux.

L'Iran s'est engagé à limiter l'enrichissement d'uranium à 5%, transformer son stock d'uranium à 20%, geler à leur niveau actuel ses activités dans les sites de Natanz et Fordo ainsi qu'au réacteur à eau lourde d'Arak, et à mettre un terme à l'installation de nouvelles centrifugeuses dans ces sites (près de 18.000 actuellement). En échange, les six puissances vont lever, sur la période intérimaire de six mois, une partie de leurs sanctions, pour un ensemble de près de 7 milliards de dollars (plus de 5 milliards d'euros). L'Iran est soupçonné, malgré ses dénégations, de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert de programme nucléaire civil.

Par Le360
Le 20/01/2014 à 11h48