Maâti Bekkali, gouverneur de la province de Taourirt, a été relevé de ses fonctions, vendredi dernier, sur décision du ministre de l’Intérieur. Mohamed Hassad avait officiellement déclaré que le commis de l’Etat en question s’était rendu coupable d’une faute professionnelle grave.
Al Massae, dans son édition de ce lundi 21 septembre, nous éclaire davantage sur les conditions dans lesquelles cette décision a été prise. Ainsi, à en croire ce journal, un élu du Parti Justice et Développement (PJD), harcelé par des rivaux politiques, avait demandé la protection des autorités. Hmida Mahjoub, puisque c’est de lui qu’il s’agit, habite la ville d’Oujda, et il se trouve qu’il aurait été menacé, le 17 septembre, par des groupes rivaux qui voulaient obtenir sa voix à l’occasion de l’élection du conseil provincial de Taoutirt. Dans un premier temps, il s’était réfugié au sein des locaux de la province pendant quatre heures avant de demander la protection des autorités pour se rendre chez lui.
Neutralité et neutralité…Craignant pour sa vie, l’élu PJD a demandé la protection des autorités. Maâti Bekkali, gouverneur de la province, finira par la lui accorder en mettant à son service un convoi de dix voiture de la gendarmerie, de la police et des Forces auxiliaires. Selon al Massae, ce convoi aurait été poursuivi par une trentaine de voitures appartenant à diverses formations politiques qui couraient après le vote de l’élu PJD. Du coup, ce n’est pas uniquement le gouverneur de la province qui a été relevé de ses fonctions, mais aussi, avec lui, les premiers responsables de la DGSN, de la Gendarmerie royale et des forces auxiliaires.
Et comme il se trouve toujours quelqu’un pour avoir un avis à contre-courant, Al Massae fait réagir le député d’Oujda, Abdelaziz Aftati. Pour ce dernier, le gouverneur de Taourirt n’avait pas à être sanctionné puisqu’il n’aurait fait que garantir à un citoyen le droit d’être protégé…