Interdit de séjour au Maroc? La mise au point de Moncef Marzouki, ancien président tunisien

Moncef Marzouki, ancien président de la Tunisie, de 2011 à 2014. 

Moncef Marzouki, ancien président de la Tunisie, de 2011 à 2014.  . DR

L’ancien président de la Tunisie, Moncef Marzouki, a réagi, ce jeudi 23 novembre, aux rumeurs faisant état d’une prétendue interdiction de séjour au Maroc. Voici sa réponse.

Le 23/11/2023 à 19h13

L’ancien président tunisien Moncef Marzouki a choisi son compte officiel sur Facebook pour répondre aux rumeurs qui avaient circulé depuis quelques jours à son propos, prétendant qu’il serait interdit de séjour sur le territoire marocain.

«Pour clarifier de manière définitive cette affaire, j’ai informé les autorités marocaines, selon le protocole, de mon désir d’une visite familiale, étant de notoriété publique que mon père a vécu au Maroc plus de trente ans en tant que réfugié politique, qu’il s’y était marié et qu’il a eu deux filles et un fils qui y vivent avec leurs enfants et leurs petits-enfants. Soit ma famille marocaine, dont je suis fier», écrit Moncef Marzouki.

Il affirme par la suite qu’il a eu une réponse des autorités marocaines l’informant qu’elles accédaient à sa demande, mais qu’il devait s’abstenir de toute déclaration au sujet de la politique intérieure et extérieure du Maroc.

«Ce que j’allais accepter spontanément, y compris m’abstenir de tout contact avec des acteurs politiques et des droits humains. Sauf que c’est impossible vu que, pour plus d’un quart de siècle, j’ai maintenu des contacts avec des acteurs marocains dans ces secteurs», poursuit l’ancien chef de l’État tunisien. Et de conclure qu’il avait choisi de reporter sa visite au Royaume à une date ultérieure.

«Sur la base de ces éléments, je redis qu’il n’a jamais été question d’une interdiction de séjour, mais de conditions qui changeaient de manière accélérée», ajoute Moncef Marzouki.

Par la même occasion, il dit saluer «la position courageuse prise par le Maroc, son roi et son peuple, en soutien au peuple palestinien en général et aux nôtres à Gaza».

«L’occasion pour moi, affirme Moncef Marzouki, de renouveler l’expression de mon estime au Maroc et aux Marocains, à l’Algérie et aux Algériens, à la Libye et aux Libyens, à la Mauritanie et aux Mauritaniens et, évidemment, à ma famille et à la chère Tunisie».

L’ex-président tunisien a profité de ce post pour renouveler son souhait de voir les peuples du Maghreb arabe venir à bout de leurs dissensions pour préserver les intérêts et l’avenir des futures générations de la région.

Par Mohammed Boudarham
Le 23/11/2023 à 19h13