Le360 apprend qu'une longue réunion a réuni, pas plus tard qu'hier soir, mardi 9 mars 2021, au domicile de Abdelilah Benkirane, quartier des Orangers à Rabat, les deux dirigeants du PJD autour de cette épineuse question du quotient électoral.
Cela faisait plusieurs mois que les deux hommes ne s'étaient pas rencontrés de cette manière, tout à fait informelle, dans le salon de l'ancien leader du parti qui conduit actuellement l'attelage gouvernemental.
Le PJD s'oppose farouchement à ce nouveau quotient électoral, instauré par une loi organique de la Chambre des représentants. Le nouveau mode de scrutin va désormais attribuer pour les élections législatives les 395 sièges parlementaires, sur la base des inscrits aux listes électorales, et non plus sur les voix exprimées.
"La réunion entre Benkirane et El Othmani a duré plus d'une heure", indique une source ayant requis l'anonymat, que Le360 a contactée.
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Interrogé par Le360, Benkirane a quant à lui vivement critiqué ce nouveau quotient électoral.
"Ce 'Kassim' (le 'quotient', Ndlr) 'Yakssoum' ('divise', Ndlr) la démocratie, il détruit entièrement démocratie", a-t-il martelé, sans vouloir donne le moindre autre détail.
Quatre projets de lois organiques, dont celui de la Chambre des représentants, sont actuellement en cours de discussions entre les membres de de la Commission de l'Intérieur, issue de la Chambre des conseillers.
Le groupe des conseillers parlementaires du PJD a décidé de voter contre le nouveau quotient électoral, suivant ainsi la voie de leurs collègues à la Chambre des représentants.