Immigration: le Maroc non concerné par les restrictions au visa Schengen

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Revue de presseKiosque360. En contrepartie de sa coopération avec l’Union européenne en matière de lutte contre l’immigration clandestine, le Maroc ne sera pas touché par les mesures restrictives au visa Schengen. Et ce, contrairement à 17 autres pays que l’UE pourrait sanctionner.

Le 29/10/2018 à 22h48

C’est un rapport de la Commission des affaires européennes du Sénat français qui vient divulguer que le Maroc n’est pas concerné la mesure de réduction des visas Schengen pour l’entrée de ses citoyens dans l’espace européen.

Dans son édition de ce mardi 30 octobre, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que la Commission de l’Union européenne est actuellement en discussion avec 17 pays, hors espace Schengen, en vue de prendre certaines mesures contre l’immigration clandestine. En premier lieu, il sest demandé à ces pays de rapatrier leurs ressortissants entrés en Europe en tant que harragas. Faute de quoi, ces pays seront exposés à une diminution drastique des visas Schengen accordés à leurs citoyens désireux de se rendre dans l’espace européen.

Cette nouvelle stratégie européenne de lutte contre l’immigration clandestine a été dévoilée par le rapport remis à la Commission des Affaires européennes de la chambre haute française par les sénateurs Olivier Henno et Jean Yves Leconte.

D'après ce rapport, et en vue d’obliger certains pays à accepter de rapatrier leurs concitoyens entrés illégalement en Europe, l’UE va utiliser l’arme du visa à travers l’introduction de mesures draconiennes visant les Etats non coopératifs, à savoir l’Albanie, la Russie, l’Ukraine, la Serbie, le Pakistan, la Géorgie. Des négociations sont actuellement en cours avec plusieurs autres pays que sont la Tunisie, l’Algérie, le Nigéria, la Biélorussie, la Chine et la Jordanie en vue d’un retour de leurs ressortissants entrés et établis illégalement dans l’espace Schengen.

Selon Al Ahdath, le «visa contre le rapatriement des immigrants illégaux» sera désormais la règle de la nouvelle politique migratoire en Europe. Cette politique intervient au moment où l’UE tente d’assouplir l’obtention du visa pour les voyageurs de «bonne intention», comme le prolongement de la durée du séjour, le visa à multiples entrées, l’externalisation des services du visa confiés à des sociétés privées et le relèvement du prix du visa à 80 euros. Des avantages dont peut profiter le Maroc qui n'est mentionné dans la blacklist des 17 pays visés par l'UE.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 29/10/2018 à 22h48