Immigration clandestine: le détroit de Gibraltar, un cimetière

mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. Malgré la collaboration entre les autorités marocaines et espagnoles pour lutter contre les tentatives de traversée du détroit, le nombre de victimes explose.

Le 20/06/2017 à 23h55

Malgré les efforts déployés par les autorités marocaines dans la lutte contre l’immigration clandestine vers l’Europe et leur importante collaboration avec les autres pays de la rive nord de la Méditerranée pour secourir les migrants au large de Gibraltar, les chiffres des victimes explosent.

Entre 2014 et 2017, ils seraient ainsi, rapporte Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce mercredi 21 juin, 331 migrants à avoir trouvé la mort en tentant la traversée risquée du détroit. D'ailleurs, ajoute le journal, la quasi-majorité des décès enregistrés au large des côtes nord concerne la zone du détroit, au nord de la ville de Tanger, ce qui en fait l’une des zones les plus meurtrières pour les migrants clandestins. D’autres victimes, moins nombreuses, ont été recensées au nord de Sebta et d’Al Hoceima, villes souvent utilisées comme des portes de sortie vers le Vieux continent.

Le quotidien ne manque pas de relever que, si plus de 279 victimes ont péri noyées, des dizaines d’autres ont trouvé la mort suite à des interventions des autorités sécuritaires espagnoles, comme cela a été le cas en février 2015. Des morts sont aussi enregistrés au niveau du mur métallique séparant la ville de Melilla du reste du Maroc, des milliers de migrants subsahariens tentant régulièrement de le franchir.

Akhbar Al Yaoum, qui se base sur un rapport publié en Espagne, affirme que le nombre des victimes continuera d'augmenter dans les mois à venir.

Par Fayza Senhaji
Le 20/06/2017 à 23h55