L’étrange réaction d’un dirigeant du Parti Justice et Développement (PJD) au passage à l’heure d’été, publiée récemment sur les réseaux sociaux, a été accueillie avec beaucoup de stupéfaction et par une pluie de critiques, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce mercredi 30 mars 2016. Le membre du Conseil national du PJD, Ahmed Chqairi, a en effet reproché au passage à l’heure d’été de porter préjudice à la prière collective d’Al Asr et aux «moments propices» aux rapports sexuels dans le couple. Et le journal de citer le dirigeant islamiste: "L’ajout d’une heure supplémentaire ne permettra plus aux époux de d'adonner à l'acte sexuel, puisqu’il ne restera que deux heures avant minuit, les moments propices à cette intimité étant ceux qui suivent les prières d’Al Isha et d’Al Fajr." Et de souligner "que le passage à l’heure d’hiver profitera aux propriétaires de cafés et aux bars». Sur un ton ironique, écrit Al Akhbar, le dirigeant du PJD est même allé jusqu’à critiquer le ministre haraki Mohamed Moubdii, avançant qu’il «n’a certainement le temps ni pour la prière ni pour l’amour»! Il doit sans doute, a-t-il ajouté, "travailler vingt-deux heures par jour", comme sa collègue au gouvernement et au parti, Hakima El Haite. Selon le journal, des critiques acerbes ont été adressées par les internautes au dirigeant du PJD, l’accusant d’avoir consacré, ainsi, une vision obsolète, défendue par les islamistes, de la femme comme «objet sexuel» soumise et sans aucune décision ni volonté.
Par Mustapha Nouri
Le 30/03/2016 à 00h22