Héritage et égalité: Mohand Laenser appelle à un débat national

Mohand Laenser, secrétaire général du Mouvement populaire (MP).

Mohand Laenser, secrétaire général du Mouvement populaire (MP). . DR

Revue de presseKiosque360. Lors de la tenue du Conseil national de l’Organisation de la femme harakie, le Secrétaire général du MP a appelé à l’ouverture d’un débat national sur l’héritage. Mohand Laenser a exhorté ses pairs à défendre les libertés individuelles et à combattre la violence contre les femmes.

Le 07/10/2019 à 21h09

Le Secrétaire général du MP, Mohand Laenser, a jeté un pavé dans la mare de l’islamisme rampant en demandant aux cadres et aux militants de son parti d’ouvrir un débat public sur la question de l’héritage. Le patron des Harakis, qui intervenait devant l’Organisation de la femme harakie samedi dernier, a exhorté ses pairs à défendre les libertés individuelles en modifiant les lois et à combattre la violence endémique contre la femme. Laenser souligne que sa demande de lancer un débat sur l’héritage n’est aucunement un message contre les préceptes religieux contenus dans le Coran dont, précise-t-il, il est fier. 

Mais, ajoute-t-il, cette proposition vise à donner des éclaircissements sur ce sujet car il existe des traditions révolues qui altèrent, d’une manière ou d’une autre, la distribution de l’héritage dans plusieurs régions du Maroc. Le chef du MP a appelé les femmes du parti à plaider en faveur des causes féministes, telles que les libertés individuelles qui ne sont pas encore réglées au Maroc. Il appelle, entre autres, à défendre la place de la femme dans la sphère politique, l’activation du principe d’égalité comme il est institué par la Constitution, aussi bien dans le domaine politique que dans les institutions représentatives. De son côté la dirigeante Halima Assali a affirmé que les travaux du Conseil national de l’Organisation des femmes harakies se déroulent dans un contexte national caractérisé par des mutations politiques et sociales qui nécessitent la consolidation du parti et le renforcement de son rôle dans divers domaines.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mardi 8 octobre, qu’Assali a appelé à lancer une dynamique organisationnelle au niveau des régions et des provinces et à renforcer le choix de la régionalisation dans la structure de l’Organisation des femmes. La prise de décision, ajoute la dame de fer du MP, ne doit plus être tributaire du schéma traditionnel basé sur la centralisation et la proximité de la direction. La décision politique, précise Assali, doit être élaborée avec la participation des citoyens en adoptant une méthode fondée sur le militantisme de proximité. La présidente de l’organisation de la femme harakie, Nezha Bouchareb, a pour sa part appelé les militantes à l’unité, à l’intensification des efforts et à l’imprégnation de la culture de la citoyenneté pour défendre les droits des femmes.

Par Hassan Benadad
Le 07/10/2019 à 21h09