Les agents d’autorité seront privés de vacances tant que le gouvernement n’a pas encore été formé. C’est ce que rapporte le quotidien Assabah dans son édition du lundi 6 février. Selon le journal, les walis et gouverneurs, à travers le royaume, viennent de recevoir une note du ministère de l’Intérieur les incitant à ne pas signer de congés pour les agents d’autorité.
Tous les responsables de l’administration territoriale sont concernés par cette note. Ainsi, les caïds, les pachas, les directeurs des affaires générales (DAG), les secrétaires généraux des provinces, préfectures et wilayas ainsi que les gouverneurs et walis ne pourront pas prétendre ne serait-ce qu’à quelques jours de repos, malgré l’effort colossal qu’ils ont déployé pour l’organisation et la gestion des élections du 7 octobre dernier. Et cela tant que l’exécutif n’a pas été mis en place.
Les walis et gouverneurs ont d’ailleurs été les premiers à être soumis à cette mesure depuis déjà quelque temps. Ils ont également été interdits de déplacement en dehors du territoire de leur province, préfecture et wilaya et ont été soumis à des mesures de surveillance de leurs communications.
Ce n’est pas tout, affirme le journal. Le mouvement de nominations prévu à différents niveaux de l’administration territoriale après les élections, a été également reporté après la formation du gouvernement. Ce qui fait dire au journal, que les agents d’autorité sont peut-être ceux qui s’impatientent le plus de voir Benkirane boucler ses négociations et former son gouvernement pour pouvoir enfin souffler et bénéficier de leur congé annuel.
Par ailleurs, affirme le journal, certains agents d’autorité de différents rangs sont entrés en conflit avec des candidats aux élections du 7 octobre dernier. Ce qui n’est a priori pas susceptible de poser de problème, sauf pour ceux parmi ces élus qui assument également des charges locales.
Ainsi au lieu de coopérer pour développer leur commune, province et région, ces élus et agents d’autorités qui sont censés travailler main dans la main, sont aujourd’hui en conflit. Et, affirme le journal, on comptait justement sur cette vague de nouvelles nominations annoncées après les élections pour résoudre ce genre de problèmes. Mais, là encore, il faudra attendre que Benkirane finisse par réunir sa majorité.