Il était temps de s’attaquer à ce dangereux phénomène et les autorités sont désormais déterminées à le combattre. Dans plusieurs villes du Maroc, mais surtout dans le milieu rural, des centaines de véhicules roulent au gaz butane au lieu de diesel ou d'essence.
Selon Al Massae, dans son édition de ce mercredi 7 décembre, la DGSN et la gendarmerie royale prennent désormais ce phénomène très au sérieux et leurs patrons respectifs viennent d’adresser des directives très fermes à leurs éléments pour stopper l’hémorragie. Et d'ajouter: «Ces véhicules roulant au gaz butane et avec des bonbonnes dans le coffre constituent un danger ambulant pour tout le monde et, d’abord, pour les usagers des moyens de transport clandestin».
«Rouler au gaz butane est possible depuis très longtemps grâce à des engins d’adaptation apportés de l’étranger et coûtant la bagatelle de 1.500 dirhams. Des garages dédiés ont même pullulé un peu partout pour aider à les installer», souligne Al Massae.
Mais pourquoi le gaz butane au lieu des carburants «normaux»?. Les sources d’Al Massae apportent la réponse: une bonbonne de gaz à 40 DH ( l’équivalent de quatre litresd’essence) permet de parcourir 220 km!
Al Massae soulève aussi un problème d’ordre juridique. Les agents-verbalisateurs n’ont aucune loi sous la main leur permettant de sanctionner les véhicules roulant au gaz butane. Comme parade, ils se rabattent donc sur les lois réprimant le transport de tout objet susceptible de mettre la vie des voyageurs en danger.