Hammouchi déclare la guerre aux tentatives de corruption dans la circulation routière

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Revue de presseKiosque360. Les policiers sont invités à faire mine de prendre les pots-de-vin qui leur sont offerts par les automobilistes contrevenants pour échapper aux amendes. Ils sont, ensuite, appelés à saisir le Parquet pour dénoncer la tentative de corruption.

Le 05/06/2017 à 21h18

Le directeur général de la DGSN, Abdellatif Hammouchi, vient d’adresser des consignes strictes au corps urbain de la police pour mieux lutter contre la corruption dans le domaine de la circulation routière, affirme le quotidien Assabah dans son édition du lundi 5 juin.

Concrètement, le patron de la DGSN demande à ses agents en poste sur les différentes artères des villes du Royaume de dénoncer toute tentative de corruption dont ils auront fait l’objet. Il leur conseille, ainsi, de faire mine d’accepter les pots-de-vin qui leur sont donnés, de les conserver et de procéder immédiatement après à une dénonciation auprès du procureur du Roi pour tentative de corruption.

Une fois le Parquet saisi, un PV est dressé pour notifier l’acte. Ensuite, le procureur du Roi ordonne la saisie du véhicule et l’arrestation du conducteur qui sera ensuite présenté devant le juge. Naturellement, la procédure prévoit l’établissement par le policier concerné d’un PV détaillé de toute l’opération retraçant les faits, leur date et heure, la nature de la contravention et le montant du pot-de-vin. Cet argent, que le policier aura gardé sur lui, sera reversé sur un compte spécial du Trésor, précise le journal.

Ce renforcement de la lutte contre la corruption dans le secteur de la circulation routière intervient, précise Assabah, en application des textes de lois promulgués récemment et aux conventions internationales dont le Maroc fait désormais partie. Par ailleurs, rappelle le journal, la Sûreté nationale est l’un des secteurs les plus affectés par la corruption, au Maroc, aux côtés de la Santé, l’Enseignement, le secteur privé et les marchés publics.En outre, estime le quotidien, la corruption, sous toutes ses formes, représente une perte sèche de 2% du PIB pour le pays. En d’autres termes, les pertes occasionnées par la corruption sont estimées à 20 milliards de dirhams par an.

Notons que le gouvernement vient d’adopter un décret portant création de la commission nationale de lutte contre la corruption. Il s’agit d’un mécanisme de gouvernance chargé du suivi et de l'exécution des orientations stratégiques, mesures, projets et dispositions ayant pour objectif de promouvoir la transparence et d’accompagner les secteurs concernés par les programmes des politiques publiques portant sur la lutte contre la corruption.

Ce comité aura pour mission de présenter au gouvernement toutes les propositions susceptibles de renforcer cette transparence et de permettre d'examiner les programmes et initiatives visant à lutter contre la corruption.

Par Amyne Asmlal
Le 05/06/2017 à 21h18