L’arrestation du député à la première Chambre du Parlement et président de la commune urbaine de Had Soualem, Zine El Abidine Houass, n’a pas été sans conséquence sur la gestion de la municipalité. Placé en détention préventive à la prison de Oukacha, le parlementaire a laissé vide le fauteuil de la présidence de la commune. L’Istiqlal et le PAM se livrent, depuis, une guerre sans merci pour accaparer le poste laissé vacant, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce mardi 11 juillet.
Tout le monde veut prendre sa place !D’après le journal, la femme de Zine El Abidine Houass, parlementaire à la Chambre des conseillers, ambitionne de remplacer son mari à la tête de la commune, tandis que le PAM tente d'arracher la présidence de la municipalité, qu’il l’avait déjà occupée auparavant, quand Houass avait la carte du parti. Car il faut savoir que Zine El Abidine Houass était membre du PAM, avant d'être relevé de ses fonctions de président de commune pour infraction au code de l’urbanisme, en 2014. Une année plus tard, il se présentera aux élections communales sous les couleurs du Parti de l’Istiqlal (PI) et parviendra à obtenir une majorité absolue qui lui permettra donc de revenir à la charge et de prendre les commandes de la commune de Had Soualem. En 2016, lors des élections législatives du 7 octobre pour le renouvellement des membres de la première Chambre, il a pu arracher un siège à la Chambre des représentants sous l’étiquette de la Balance.
Pour rappel, le désormais ancien président de la municipalité de Had Soualem est poursuivi pour chantage, falsification, faux et usage de faux et corruption, alors que sept autres personnes sont poursuivies en état de liberté provisoire.
Houass, qui accusait certaines parties, il y a une dizaine de jours, de mener des campagnes contre sa personne, serait impliqué dans des affaires de falsification de procès-verbaux établis par des équipes techniques chargées du contrôle de l’urbanisme. Ces procès-verbaux auraient par la suite été exploités pour exercer des pressions sur des promoteurs immobiliers poussés à passer par «la caisse noire» pour obtenir des certificats de conformité.