Première sortie du tout nouveau secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies! Dans une déclaration hier samedi 25 février, une journée après l'entretien téléphonique avec le roi Mohammed VI au sujet des "incursions répétées des éléments du Polisario dans la région de Guerguerat au Sahara marocain", Antonio Guterres a affirmé que "le trafic commercial régulier ne doit pas être entravé et qu'aucune mesure pouvant éventuellement perturber le statu quo dans la zone tampon ne doit être prise", dans un communiqué relayé par l'agence de presse officielle chinoise Xinhua.
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Le premier responsable de l'ONU n'a certes pas précisé la partie à l'origine de cette "perturbation", mais tout le monde comprendra que la partie concernée est le Front Polisario, qui a multiplié les harcèlements à l'encontre des chauffeurs de camions sur le tronçon de 1,3 km resté non goudronné de la route qui mène du poste frontalier de Guerguerat, contrôlé par le Maroc. Une situation qualifiée d'"inadmissible" par le roi Mohammed VI, Chef suprême et Chef d'état-major des Forces armées royales, dans son entretien téléphonique avec le SG de l'ONU, vendredi 24 février.
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Le nouveau secrétaire général s'est dit "profondément préoccupé par les tensions accrues" dans la région de Guerguerat et a appelé les parties "à faire preuve de la plus grande retenue et à prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter l'escalade des tensions, que ce soit des actions militaires ou civiles".
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"Je demande par ailleurs aux parties de respecter leurs obligations en vertu de l'accord de cessez-le-feu et de respecter à la fois les mots et l'esprit de celui-ci", a souligné le SG de l'ONU, ancien patron du Haut commissariat aux réfugiés (HCR), dans un communiqué, relayé par l'agence de presse chinoise Xinhua.
A ce sujet, le secrétaire général exhorte vivement les parties "à retirer sans condition tous les éléments armés de la zone tampon dès que possible, afin de créer un environnement propice à la reprise du dialogue dans le cadre du processus politique mené par l'ONU".
Il reste à savoir si après cet appel, on ne peut plus clair, du SG de l'ONU, le Polisario va cesser de se livrer à des exactions en direction des camionneurs et à plier les deux tentes qu'il a dressées.