Grosse dispute au sein du triumvirat dirigeant du PAM: Salaheddine Abou El Ghali lance d’acerbes critiques envers Fatima Ezzahra El Mansouri

Le triumvirat qui préside aux destinées du Parti authenticité et modernité -PAM, avec, de gauche à droite, Mohamed Mehdi Bensaïd, Fatima Ezzahra El Mansouri et Salaheddine Abou El Ghali, au congrès qui les a portés à la tête de ce parti de la coalition gouvernementale.

Revue de presseMembre de la direction collégiale du Parti authenticité et modernité (PAM, coalition gouvernementale) Salaheddine Abou El Ghali dénonce avec vigueur le «gel» de son adhésion au parti, à cause, a-t-il expliqué, d’un «conflit» sur une «transaction commerciale» conclue avec un secrétaire régional de ce parti. Dirigeant de ce triumvirat, au même titre que Mohamed Mehdi Bensaïd, Salaheddine Abou El Ghali a lancé d’acerbes critiques à l’encontre de l’autre dirigeante de cette direction collégiale, Fatima Ezzahra El Mansouri, qu’il a qualifiée de «despote», tout en dénonçant une décision du Bureau Politique qui, a-t-il déclaré, n’a «aucune compétence légale pour le sanctionner», ce rôle étant dévolu au Conseil national, «habilité à se prononcer sur son statut». Une revue de presse d’Assabah.

Le 11/09/2024 à 20h20

Membre de la direction du PAM, un triumvirat qui pilote ce parti de la coalition gouvernementale, et qui comprend Fatima Ezzahra El Mansouri et Mohamed Mehdi Bensaïd, Salaheddine Abou El Ghali vient de révéler avoir fait l’objet de «pressions» de la part de dirigeants de ce parti, pour accepter «les conditions d’une transaction commerciale qui porte préjudice aux intérêts de sa famille».

Selon Assabah de ce jeudi 12 septembre, son refus de céder à ces pressions lui ont valu le «gel» de son adhésion au PAM par les membres de son Bureau Politique.

En réaction à cette décision, Salaheddine Abou El Ghali a, dans un communiqué, exprimé sa «stupéfaction face à cette conduite despotique d’un membre de la direction collégiale du secrétariat général, en l’occurrence Fatima Ezzahra El Mansouri, qui gère le parti selon ses caprices, comme s’il s’agissait d’une ferme privée».

Membre du triumvirat dirigeant du PAM, Salaheddine Abou El Ghali a souligné que l’on ne réglait pas «les problèmes commerciaux privés», entre deux membres du parti, «au sein du Bureau Politique» et que, si «l’autre partie s’estime lésée, elle n’a qu’à porter l’affaire devant la justice».

Salaheddine Abou El Ghali a aussi précisé que le Bureau Politique du PAM ne disposait «d’aucune attribution légale pour sanctionner un membre de la direction collégiale [du PAM], car ses membres sont élus par le Conseil national du parti, seul habilité à se prononcer sur leur statut».

Salaheddine Abou El Ghali a aussi indiqué, dans ce communiqué, avoir été «la cible de plusieurs coups bas depuis la fin des travaux du cinquième congrès national du PAM», en février 2024: «ces tirs amis ont été rendus publics quand Fatima Mansouri s’est rendue, en juin 2024, à la dernière réunion de l’instance de la présidence de la coalition gouvernementale, en compagnie du président de la région Marrakech-Safi, Samir Koudar. Elle a même publié une photo où on la voit poser à côté de Samir Koudar et des deux leaders des partis de la majorité, sachant qu’elle devait être uniquement accompagnée par l’un des membres du Triumvirat», a-t-il précisé.

Salaheddine Abou El Ghali a ajouté que Fatima Ezzahra El Mansouri n’est qu’un membre, à égalité parfaite, avec les deux autres membres de la direction collégiale du parti, qui lui avaient décerné le titre de «coordinatrice auprès des institutions», explique Assabah.

Bien qu’il ait dénoncé cette suspension, qu’il qualifie de «comportement irresponsable», Salaheddine Abou El Ghali a annoncé son intention d’exercer «pleinement ses prérogatives» et a exprimé sa volonté «d’assister aux travaux» du Bureau Politique, à chacune des réunions de ses membres.

Par Hassan Benadad
Le 11/09/2024 à 20h20