L’activité au sein des collectivités risque d’être paralysée fin septembre, en raison de la grève annoncée pour les 28 et 29 par la Fédération nationale des fonctionnaires et employés des collectivités locales, relevant de l’Union marocaine des travailleurs (UMT).
Sous le titre «Grève nationale de deux jours dans les collectivités locales», le quotidien Al Akhbar, dans son édition du mercredi 14 septembre, explique que ce mouvement de débrayage, à travers l’ensemble du pays, se veut une réponse à l’adoption de projets de loi jugés «préjudiciables» par les grévistes à la classe ouvrière, en particulier le projet de loi portant réforme des systèmes de retraite et récemment adopté par la Chambre des représentants.
«Ce projet de loi constitue une atteinte grave à l’un des droits historiques des salariés marocains», clament les fonctionnaires des collectivités locales, accusant le gouvernement Benkirane de «faire le jeu des institutions financières internationales qui chercheraient à régler leurs propres crises internes au détriment des ouvriers».
Dans un précédent communiqué, les fonctionnaires des collectivités locales avaient menacé d’observer un sit-in devant le siège du ministère de l’Intérieur, parallèlement à la grève nationale annoncée pour les 28 et 29 septembre, relève encore Al Akhbar.
Par la même occasion, les fonctionnaires ont demandé aux gouverneurs et walis d’intervenir pour «faire respecter le droit à l’appartenance syndicale», autoriser l’affichage des tableaux syndicaux dans les sièges des préfectures, wilayas, collectivités et conseils provinciaux et régionaux, rapporte encore le quotidien.
Autres revendications, et pas des moindres: les fonctionnaires «mécontents» exigent l’activation des provinciales tripartites constituées de représentants des syndicats, des présidents de communes et des autorités provinciales et régionales afin de régler les litiges au sein des collectivités locales. Sans oublier «l’intégration immédiate et directe des titulaires de diplômes dans les échelles appropriées avec un effet rétroactif et sans condition aucune, la suppression de l’échelle 7 comme cela aurait été le cas pour les fonctionnaires du ministère de la Justice et la promotion de l’échelle 6 à l’échelle 8 au profit des agents administratifs et des techniciens».
Autant de revendications que les fonctionnaires «mécontents» comptent faire valoir auprès des autorités de tutelle. A défaut, «nous continuerons de protester jusqu’à obtenir gain de cause», menace une source syndicale au sein de la Fédération des fonctionnaires des collectivités locales, dans une déclaration à Al Akhbar.