Ce bras de fer a apporté ce lundi une surprise pour les grévistes. Face à leur refus de reprendre les cours, certains des 41 centres régionaux ont fermé leurs portes après avoir été évacués avec l'aide des forces de l'ordre, a indiqué à Le360 un dirigeant de la coordination des grévistes.
Cette dernière a souligné que la mise en garde du gouvernement de décréter une "année blanche" s'ils ne reprenaient pas les cours ce 8 février au terme des vacances du premier semestre "ne nous concerne pas".
Après plus de quatre mois de grève, les enseignants-stagiaires s'attachent fermement à trois revendications que le gouvernement n'est pas prêt à satisfaire totalement: le recrutement en une seule opération des 10.000 grévistes, le relèvement de la bourse à 2.500 dirhams au lieu de 1.400 actuellement et l'abrogation du décret d'Abdelillah Benkirane qui dissocie formation et recrutement.
Le gouvernement a fait une concession en décidant de recruter 7.000 enseignants-stagiaires en septembre et le reste, soit 3.000, en janvier 2017 après l'adoption de la loi des finances.
"Nous n'avons pas confiance quant à l'engagement du gouvernement de recruter ces 3.000 stagiaires", répond la Coordination qui semble soit manquer de véritables négociateurs, soit s'en tenir à ce dialogue de sourds que certains exploitent à des fins inavouées.