Depuis le dernier round de négociations où les syndicats ont affiché clairement leur mécontentement quant à l’offre du gouvernement, le dialogue social est en stand by. Sa reprise, estime-t-on, a été reléguée aux calendes grecques. Et pour cause, les syndicats tiennent dur comme fer à leur principale revendication: la hausse des salaires.
Chose improbable, avait jugé le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, arguant que le contexte actuel ne le permettait pas.
Pour autant, en avril, le gouvernement a décidé d’augmenter les salaires des fonctionnaires du secteur public de l’échelle 5 à l’échelle 10. Il s’est également dit prêt à augmenter les allocations familiales, pour les trois premiers enfants, de 200 à 300 dirhams.
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Mais les syndicats ont insisté pour que l’augmentation concerne tous les fonctionnaires à toutes les échelles, aussi bien dans le secteur public que privé. Le patronat, représenté par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), n’avait pas réagi à ces propositions.
Mais dire que le dialogue social est au point mort est «faux». C’est ce qu’affirme, ce jeudi 9 août, Abdelhak El Arabi, conseiller du chef du gouvernement chargé des questions sociales.
Dans une déclaration au site du Parti de la justice et du développement (PJD), il affirme que «ce sont les syndicats qui ont demandé le report du dialogue social jusqu’au mois de septembre». Cette date coïncide avec la rentrée politique et la présentation du Projet de loi de finances.
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El Arabi précise toutefois que le gouvernement est déterminé à «mettre en application son offre même en cas de désaccord avec les syndicats». Ledit responsable n’a pas manqué de jeter des fleurs au nouveau patron des patrons, Salaheddine Mezouar, lequel, selon lui, a fait montre de «souplesse».
Trop optimiste, le conseiller d’El Othmani? Réponse en septembre prochain.