Gouvernement: l'USFP critique déjà le PJD, son “allié”

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Revue de presseKiosque360. L’USFP tacle son tout récent allié politique, le PJD. Younes Moujahid, membre du bureau politique du parti de la rose, n’a pas hésité à critiquer ouvertement le parti islamiste dans un éditorial publié dans les colonnes du journal partisan de l’USFP, Al Itihad Al Ichtiraki.

Le 07/04/2017 à 21h20

À peine constitué, le gouvernement doit déjà faire face à des frictions entre les partis qui le composent. Alors qu’il fait partie de la coalition gouvernementale aux côtés du PJD, l’USFP n’hésite pas à tirer à boulets rouges sur le parti islamiste et sur son projet politique.

Le plus impressionnant est que ces critiques ont été adressées au PJD un jour seulement après la constitution de l’équipe gouvernementale. C’est ce que rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition de ce week-end des 8 et 9 avril.

D’après le journal, les USFPistes ont choisi d’adresser leurs critiques vis-à-vis du gouvernement à travers l’édito du journal partisan Al Itihad Al Ichtiraki, publié, hier vendredi 7 avril. L’éditorialiste du journal de l’USFP annonce que «les PJDistes vont poursuivre leur stratégie politique offensive qui n’accepte aucune formation politique à part la leur. Le PJD adopte un projet social obscurantiste et une vision rétrograde».

Des mots durs pour évoquer un «allié» politique. L’éditorialiste poursuit son propos en ajoutant: «Alors que désormais la coalition gouvernementale a été mise en place, il faut qu’elle présente son programme. Le projet politique devrait émaner, donc, de tous les partis constituant la majorité gouvernementale et pas seulement du PJD.»

L’éditorial qui a été signé par Younes Moujahid, membre du bureau politique de l’USFP, souligne également qu’«il existe aujourd’hui des idées totalement fausses véhiculées par le parti du PJD. Il s’agit notamment du fait que le parti islamiste n’a pas réussi à avoir la main mise sur le gouvernement. Pour le PJD, l’actuelle coalition gouvernement est un véritable échec».

Par Mouna Qacimi
Le 07/04/2017 à 21h20