La majorité gouvernementale, composée de six formations politiques, à savoir du Parti de la Justice et du Développement (PJD), du Rassemblement National des Indépendants (RNI), de l’Union Constitutionnelle (UC), du Mouvement Populaire (MP), de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) et du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), traverserait une zone de turbulences.
En effet, depuis la formation de l’Exécutif, les leaders de la majorité ne se sont pas réunis plus de deux fois. Et la dernière rencontre remonte au mois de juillet dernier, quand la coalition gouvernementale s’était rassemblée pour débattre du projet de la charte gouvernementale et prendre une position commune sur les événements du Rif.
Cette réunion avait d'ailleurs été marquée par l’absence du secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, rappelle le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mardi 5 septembre.
Toujours est-il que, presque cinq mois après la formation du gouvernement, cette charte de la majorité n’est toujours pas signée par les secrétaires généraux des partis politiques composant la coalition gouvernementale. Pourtant, elle aurait déjà dû être finalisée, confie au journal un leader de la majorité qui ajoute que ladite charte pourrait être signée dans les prochains jours, notamment à l’occasion de la présentation du bilan préliminaire du gouvernement et de la rentrée politique.
En attendant ce rendez-vous, les leaders de la majorité font face à un autre défi qui met, encore une fois, à rude épreuve leur coalition. En effet, les intentions politiques des leaders de la majorité seront passées à la loupe, lors des élections législatives partielles prévues, prochainement, dans les circonscriptions électorales de Tétouan, d’Agadir, de Settat, de Beni Mellal et de Taroudant-nord.
D’ailleurs, la couleur de la discorde serait déjà annoncée. Car, suite à la publication des informations véhiculées par les réseaux sociaux et certains médias électroniques qui ont laissé entendre qu’un accord avait été scellé entre le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, et le président du RNI, Aziz Akhannouch, le site du PJD a rapidement réagi pour vigoureusement opposer un démenti. Autant dire qu'aucune coordination n’est prévue, entre les partis de la majorité, sur le terrain électoral.
Pourtant, le secrétaire général du MP, Mohand Laenser, a confié au journal qu’il existait bel et bien un accord de principe entre les composantes de la majorité, pour que les partis de la coalition ne présentent aucun candidat dans les circonscriptions où le siège invalidé avait été remporté par un parti de la majorité.
En attendant le démarrage des campagnes électorales dans les circonscriptions en question, les projecteurs restent braqués sur la réunion du secrétariat général du PJD, en espérant que la rencontre des leaders de la majorité permettra de parapher la charte de la coalition.