Il y a dans les propos de Saâd-Eddine El Othmani de quoi susciter la jalousie de tous les gouvernements du monde (ou presque).
Les divergences au sein de la majorité, où la frontière est mince entre la critique et l'insulte, n'altèrent pas le jugement, la façon de voir les choses du chef du gouvernement et secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD).
Intervenant hier, samedi 9 mars, lors du 3e congrès de l'association "Avocats et justice" (rattachée au PJD), El Othmani a abordé la question de la cohésion gouvernementale qui semble aujourd'hui plus que jamais fragile et qui est en passe de s'éffriter au fur et à mesure qu'approchent les prochaines échéances électorales.
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"La majorité gouvernementale fonctionne de manière normale et peut-être mieux que toutes les majorités gouvernementales passées. Parce qu'elle connait moins de bourrasques", a-t-il dit avec assurance et dans des propos rapportés par le site officiel du parti (pjd.ma).
Pour justifier son jugement, il argue qu'au sein de tous les partis, il y a des divergences de points de vue.
Comprenez que le PJD n'y échappe pas.
A coup sûr. Surtout quand on connait l’incendie qui s’est violemment emparé de la maison PJDiste suite à l'affaire Maelainine et des sorties tonitruantes de Benkiarne tirant à hue et à dia sur tout ce qui bouge.
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Poursuivant dans son argumentaire, El Othmani surprend par ces propos: "Le débat enflammé est une chose positive, normale et appréciable. La froideur des débats n'est pas bénéfique à la vie politique. La divergence est normale, et nous ne sommes pas en accord sur certaines choses".
Voilà, la messe est dite. Un message adressé sans doute aux RNIstes vilipendés par Benkirane et... à ce dernier.
En attendant que l'ex-SG du parti islamiste jette à nouveau un bidon d’essence sur le brasier.