Des tensions divisent le gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani. En effet, certains secrétaires d’Etat ont du mal à cohabiter avec les ministres auxquels ils sont rattachés.La pierre d’achoppement de ces dissensions, qui risquent d'avoir des répercussions sur la cohésion du gouvernement, réside dans la question des compétences de ces secrétaires d’Etat.
D’après le quotidien Al Massae, qui rapporte l’information dans son édition de ce mardi 30 mai, plusieurs ministres n’ont toujours pas signé les décrets déterminant les pouvoirs et les compétences des secrétaires d’Etat rattachés à leur département ministériel.Cette situation ambiguë ne manquera pas d'avoir des répercussions négatives sur la bonne marche de l’action gouvernementale et l’unité du gouvernement, fait remarquer la publication.
Le seul ministre à avoir défini les compétences du secrétaire d’Etat rattaché à son département est Aziz Rebbah, ministre de l’Energie, des mines et du développement durable. Il a, en effet, signé la délégation de pouvoir à Nezha El Ouafi, secrétaire d’Etat chargée du développement durable.
Dans ce cas de figure, la question de l’appartenance politique aurait activé la répartition des pouvoirs au sein du département géré par le parti. Le retard pris dans la définition des compétences de secrétaires d’Etat pousse à croire qu’il existe un problème de cohabitation au sein de certains départements ministériels.
Pour rappel, ce gouvernement est composé de 39 portefeuilles ministériels, dont treize secrétaires d’Etat et six ministres délégués. Il faut dire qu’à l’exception du ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l'Administration de la défense nationale, Abdellatif Loudiyi, et de la secrétaire d’Etat chargée du développement durable, Nezha El Ouafi, dont les prérogatives sont publiées au Bulletin officiel, tous les autres ministres délégués et secrétaires d’Etat attendent toujours la délimitation du territoire de leur intervention.