La pression n’a jamais été aussi pesante sur certains ministres du gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch, dans la perspective d’un éventuel remaniement, attendu depuis de longs mois.
Ces dernières semaines ont en effet été marquées par plusieurs protestations sectorielles qui ont placé des ministres sous le feu des projecteurs.
Assabah de ce mercredi 17 juillet 2024 indique que la multiplication des protestations accentue la pression sur certains ministres qui risquent d’être interrogés sur leur rendement, voire de se retrouver éventuellement à être remplacés si le très attendu remaniement gouvernemental devait se concrétiser rapidement.
Selon de récentes indiscrétions, les nouvelles nominations dans l’équipe gouvernementale pourraient intervenir soit après la Fête du Trône, soit avant la rentrée législative d’octobre prochain.
Selon le quotidien, des voix s’élèvent déjà pour réclamer des changements à la tête de certains départements ministériels.
Plusieurs spéculations avancent les noms de différents ministres qui pourraient bientôt perdre leur place dans le gouvernement.
Cette situation n’est pas sans conséquences car, d’après Assabah, plusieurs ministres se retrouvent sous tension et vivent de lourdes pressions psychologiques, ne sachant pas s’ils seront toujours à leur poste dans les semaines à venir.
Assabah précise que ce sont les ministres s’étant vu attribuer une charge ministérielle pour la première fois qui vivent mal cette incertitude, ce qui impacte leur rendement.
Selon le quotidien, dernièrement, plusieurs d’entre eux ont refusé de se retrouver en séance plénière devant les députés, pour éviter des questions embarrassantes et tout débat houleux sur les programmes dont ils sont en charge.
Devant cette situation, les députés de partis de l’opposition ont protesté en se retirant de la dernière séance des questions orales, considérant le refus de certains ministres d’être présents dans l’hémicycle comme une marginalisation des missions de la Chambre des représentants.
De plus, des ministres ont également refusé ou ont reporté des visites sur le terrain qu’ils devaient effectuer sur certains chantiers stratégiques dont ils ont la responsabilité, vraisemblablement pour les mêmes raisons.
Le contexte que traversent plusieurs secteurs ministériels risque d’attirer les critiques des députés sur les ministres, si ceux-ci devaient se présenter dans l’hémicycle.
En effet, les fonctionnaires de plusieurs départements ministériels multiplient dernièrement les actions de protestation, et certaines sont virulentes, afin de faire entendre leurs doléances.
Ces protestations sont aujourd’hui utilisées par des militants politiques pour enjoindre le chef du gouvernement à accélérer la concrétisation du remaniement, que beaucoup attendent depuis plusieurs mois.