Le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, et le secrétaire général du Parti du Progrès et du socialisme (PPS), Nabil Benabdallah, ont eu, ce lundi après-midi 27 août, une longue entrevue. Au centre de cette «importante rencontre», la fusion entre le ministère de l’Equipement et le secrétariat d’Etat chargé de l’Eau, avec pour résultante le débarquement de Charafat Afailal du gouvernement.
Contacté par le360, Nabil Benabdellah affirme que «la rencontre avec M. El Othmani a duré plus d'une heure. Elle a été franche. Ma délégation et moi-même avons exprimé notre position quant aux derniers développements au sein de la coalition».
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Il s'est, cependant, refusé à donner plus de précisions, se contentant de déclarer qu'il informerait mardi le bureau politique des résultats de cette entrevue.
Le chef du parti du Livre a laissé la porte ouverte à toutes les possibilités. Il laisse entendre, même sans le dire explicitement, que le PPS devra bénéficier d’un portefeuille ministériel, en guise de «consolation», ou ce sera la «rupture».
Le PPS reproche au chef de l’Exécutif de ne pas l'avoir informé de la suppression du secrétariat d'Etat chargé de l'eau et, du coup, du départ de Charafat Afailal.
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Lors de cette rencontre «tant attendue» qui a eu lieu à la résidence d'Etat du chef du gouvernement et qui s’apparentait à une mise au point, Benabdallah était accompagné de cinq autres membres du bureau politique. Saâd-Eddine El Othmani avait à ses côtés Mustapha Ramid, ministre d'Etat chargé des droits de l'Homme.
Les jours à venir nous renseigneront sur la décision du PPS, qui était en bonne intelligence avec Benkirane, et qui ne l’est pas avec El Othmani.
«Une sortie du gouvernement est à écarter», nous déclare un politologue.