Dans deux articles distincts, le quotidien Akhbar Al Yaoum du lundi 21 octobre restitue deux couvertures, d’un côté, de la rencontre organisée, samedi dernier, par la jeunesse de l’Istiqlal à Bouznika et, de l’autre, le meeting du Rassemblement national des indépendants (RNI), tenu le même jour à Tanger. Et que peut-il y avoir de commun entre deux rencontres de partis distincts, qui n’ont de commun que d’être, pour l’un, le deuxième parti le plus important de l’actuelle majorité gouvernementale (RNI), alors que l’autre est le second parti, numériquement parlant, de l’opposition parlementaire (PI)?
En fait, Nizar Baraka, secrétaire général du parti de la Balance, et Aziz AKhannouch, président du parti de la Colombe, se sont accordés sur deux points, samedi dernier: l’importance des technocrates et l’inefficacité des ministres du PJD.
A Bouznika, le patron du parti de Allal El Fassi se devait, devant le conclave de la jeunesse de son parti, de donner son avis sur le gouvernement El Othmani II. Selon lui, «les technocrates sont les bienvenus dans ce gouvernement s’ils se mettent au service des intérêts supérieurs de la nation et du citoyen. Et ils viennent effectivement pour servir le pays». Avant d’ajouter, écrit Akhbar Al Yaoum: «Nous fermerons les yeux sur la continuité de la pratique qui consiste à enrôler les technocrates en les faisant peindre d’une couleur politique, tant que ces derniers rendent service à la nation dans les domaines de l’éducation, la santé, l'emploi et les services de base». Des missions où, selon Baraka, le gouvernement dirigé par le PJD a failli: montée du chômage, baisse de l’investissement, perte de confiance chez les citoyens…
Le même langage a été quasiment tenu à Tanger par le président du RNI, en présence des ministres de son parti, qu’ils soient nouveaux ou sortants. Pour être le parti qui a le plus fourni le nouveau gouvernement en technocrates, Aziz Akhannouch a répondu aux critiques qui lui ont été décochées en ce sens. Selon lui, le seul critère qui peut différencier les ministres technocrates et politiciens, c’est «l’amour de la patrie», expliquant que la présence de technocrates dans l’actuel gouvernement est une nécessité absolue, vu le contexte que traverse présentement le pays.
Fidèle à lui-même, l’ancien ministre RNIste de la Jeunesse et des Sports, Rachid Talbi Alami, aidé en cela par Lamia Boutaleb, ex-secrétaire d’Etat au Tourisme et au transport aérien, a qualifié les ministres PJD, qu’ils a côtoyées pendant plus de deux années, d’inefficaces, car leur «rendement est nul» au niveau du bilan du gouvernement sortant.