Gouvernement: après les partis politiques, les syndicats pressent Benkirane

Mehdy-Le360

Revue de presseKiosque360. De plus en plus de voix s'élèvent pour réclamer l’accélération du processus de formation du nouveau gouvernement. Les syndicats rejoignent les partis politiques dans leur requête et critiquent la lenteur des négociations et la répercussion de cette lenteur sur le dialogue social.

Le 14/11/2016 à 22h11

Demander l’accélération de la cadence des négociations pour la formation du nouveau gouvernement n’est plus l’apanage des partis politiques, puisque des voix syndicales s’élèvent pour critiquer la lenteur des tractations menées, à cet effet, par le Chef de gouvernement chargé de cette mission, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition de ce mardi 15 novembre. Remettant en cause la vacance de l’appareil gouvernemental, Abdelkader Zair, dirigeant de la Confédération démocratique du travail (CDT), souligne, dans des propos recueillis par le journal, qu’il existe beaucoup de doléances sociales pressantes. Mais «nous ne trouvons pas avec qui négocier», regrette-t-il tout en faisant remarquer que, depuis sa nomination, Benkirane avait eu bien assez de temps pour former une équipe gouvernementale. «Nous ne comprenons pas ce qui se passe puisqu’il était prévu, normalement, que des séances de dialogue social soient déjà initiées; cette situation est à même d’impacter négativement un certain nombre de dossiers nécessitant un traitement d’urgence», ajoute-t-il encore dans une déclaration à Al Ahdath. Le dirigeant de la CDT n’a pas manqué de souligner que le secteur social connaît une réelle «asphyxie» et que la classe ouvrière réclame, pour ce mandat, l’amélioration de ses conditions… Dans la même optique, Abdessalem Lebar, leader syndicaliste au sein de l’Union générale des travailleurs au Maroc, reproche également la lenteur qui marque la formation du nouveau gouvernement, précisant, dans une déclaration au journal, que «Benkirane a trop tardé, à un moment où il n’était pas permis d'attendre,= puisqu’il s’agit d’un moment crucial, que ce soit sur le plan interne ou externe». Par ailleurs, les partis politiques avaient déjà exprimé leur position à l’égard de ce retard accusé dans la formation du gouvernement, rapporte le quotidien qui cite, par exemple, le parti de l'Istiqlal ou encore le PAM.

Par Mustapha Nouri
Le 14/11/2016 à 22h11