Gouvernement : A quand la fin de l'immobilisme et l'attentisme ?

Brahim Taougar le360

Revue de presseLe Parti du progrès et du socialisme (PPS) a lancé cet appel samedi, espérant que le nouveau gouvernement puisse se former rapidement afin que le pays revienne à une situation politique saine.

Le 29/09/2013 à 21h50

Al Khabar daté de ce lundi 30 septembre rapporte que le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah, a déclaré samedi, lors de l'Université annuelle de son parti, que le système d'indexation est une "nécessité pour préserver les équilibres macro-économiques, mais que la décision prise dans ce sens s'est retrouvée isolée et hors du programme gouvernemental". Benabdellah a ainsi lancé un appel à tous les acteurs politiques en ces termes : "Il faut en finir avec cette situation anormale qui perdure depuis juin".

Assabah estime de son côté que Benbadellah a semé le doute quant à ce remaniement, regrettant les mois d'attentisme et les semaines de négociations entre le chef du gouvernement et le RNI. Le journal met en exergue la déclaration du patron du PPS selon laquelle l'annonce du gouvernement est "en mesure de sortir de l'immobilisme et de l'attentisme" le pays. Selon le ministre de l'Habitat, "aucun changement et aucun projet de réforme ne peut être réalisable en dehors d'une stabilité politique et institutionnelle". La sortie de Benabdellah a retenu aussi l'attention d'Al Massae qui écrit que le chef du PPS a appelé à la "nécessité de former ce gouvernement et de surmonter la situation politique actuelle qui soulève de nombreuses questions".

Impasse politique

Alors que cet attentisme désespère certains milieux politiques, il semble toujours laisser de marbre les deux principaux protagonistes, pour ne pas dire les deux antagonistes, à savoir le PJD et le RNI. Les deux partis continuent d'afficher une sérénité sans convaincre une opinion publique qui ne demande que "transparence et réalisme". L'appel de Benabdellah n'est qu'un faible écho de ce que pensent d'autres composantes politiques silencieuses, sans oublier le mécontentement manifeste de l'opposition, qui ne cesse de tirer à boulets rouges sur le chef du gouvernement et son parti.

D'aucuns se demandent pourquoi Abdelilah Benkirane s'obstine tant à rester isolé ? Pourquoi refuse-t-il d'organiser une sortie pour s'exprimer, non pas sur la teneur de ses négociations avec le RNI mais, plus largement, sur ses actions et ses projets pour répondre aux attentes des Marocains. Un appel de plus lancé au numéro un du PJD.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 29/09/2013 à 21h50