La question de la souveraineté de Gibraltar revient au-devant de la scène, après un vif échange, hier dimanche 9 août, entre Londres et Madrid, accusée d’avoir violé l’espace maritime du Rocher.
En effet, les garde-côtes espagnols ont lancé, hier dimanche, à proximité du Rocher, situé sur la côte méridionale de la péninsule ibérique, une course poursuite contre une embarcation de narcotrafiquants.
La réaction des autorités britanniques du Rocher ne s’est pas faite attendre. Le gouverneur de Gibraltar, Fabian Picardo, a accusé Madrid de «violation de la souveraineté britannique sur le Rocher», rapporte le quotidien espagnol El Mundo.
En réaction, les autorités madrilènes ont rejeté catégoriquement cette accusation réaffirmant que l’espace maritime, controversé, relève de la souveraineté espagnole.
Au-delà de la question de souveraineté sur Gibraltar, véritable serpent de mer des relations hispano-britanniques, les autorités madrilènes et britanniques s’accusent mutuellement de ne pas mener des actions de «coordination» concertées pour mieux lutter contre le trafic de drogue.
«Les services de vigilance douanière (SVA) auraient pu alerter les excellentes forces de sécurité de Gibraltar sur le passage de l’embarcation incriminée» au lieu de se permettre de violer l’espace maritime britannique", a critiqué le gouverneur de Gibraltar, Picardo, insinuant que les services espagnols concernés «ne font pas du bon travail», rapporte encore le quotidien El Mundo.
Gibraltar, baptisé du nom de Tarik Ibn Zyad, fut arabe pendant 550 ans avant de devenir espagnol vers le milieu du 13ème siècle. Il le restera durant 4 siècles et demi. En 1704, l’amiral anglais Rook s'en empare et avec traité d’Utrecht le Rocher passe sous tutelle de la couronne britannique.